

Chanteuse d’un groupe new wave de Los Angeles, Su Tissue a fasciné par sa voix, ses costumes, son attitude. Soudain, elle est restée silencieuse.
De Guillaume Leingre, réalisation Celine Ters
Prise de son : Pierre Focillon
Mixage : Claire Levasseur
Tim Burton était un de leurs fans. Cyndi Lauper aussi. The Suburban Lawns (le groupe dans lequel chantait Su Tissue) était de Long Beach. Leur musique a révélé l’envers de Los Angeles.
Comme un personnage d’Eraserhead, écrit une journaliste du Los Angeles Times, après un concert, Tissue est dotée d’une beauté grotesque captivante.
C’est en effet ce qui frappe au sujet de la chanteuse : son mystère. Dada n’est pas loin. Le cinéaste John Waters non plus. Voici ce qu’écrit Slash, LE journal punk de l’époque : « Le groupe est pas mal. Mais quand elle arrive, pour exécuter deux ou trois chansons, on bascule dans une autre dimension. Miss Sue Tissue délivre une performance névrotique. »
En 1984, elle publie un disque en solo — un ovni musical — sous le nom de Su Tissue. Elle a supprimé le e final de Su. Deux ans plus tard, c’est une apparition dans un film de Jonathan Demme. Puis elle disparaît.
On peut y voir l’interaction typiquement californienne entre la lumière et l’obscurité.
Avec
Camille Lan et Constance Legeay (Rosa Vertov)
Arandel (musicien)
Theo Hakola (musicien et écrivain)
Marc Hurtado (musicien et cinéaste)
Eric Still (Dj, programmateur à la Station à Paris)
Lectures : Marie Plaçais
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