Épisode 3/5 : Pan European, "la marge qui tient la page"

Freaks, hors formats, décalés, Arthur Peschaud s’investit dans la relation personnelle avec ses artistes, comme le faisaient en leurs temps les grands directeurs artistiques. Alors parfois, les surprises sont à la hauteur des artistes et de leurs musiques, comme ce fut le cas en 2009 avec le premier album du chamanique Koudlam.

Mais Pan European, c’est aussi une structure de développement de side project. Ainsi, quand Maud Geffray du duo électro Scratch Massive, lance le projet cinématographique 1994 sur des images retrouvées d’une rave, c’est chez Pan European qu’elle en signe la bande son, avant d’enchaîner sur un premier album solo.

Des artistes conceptuels comme Sir Alice ou Judah Warsky, barrés et psychédéliques comme Aqua Nebula Oscillator ou Juan Trip sont ici chez eux. Et cohabitent le plus naturellement du monde avec les « stars » de Poni Hoax, débarqués de chez Tigersushi, virés (avant même d’avoir été signés) de chez Sony, et qui ont trouvé une structure pour sortir dans l’urgence leur album « State of war » pourtant près depuis quatre ans. Et là aussi, le flair de Peschaud fera mouche, en offrant la possibilité à l’hyper productif Nicolas Ker, chanteur des Poni Hoax, d’enregistrer son premier album.

Un sens de l’humain et une capacité à sentir l’air du temps comme personne, le plus beau succès d’Arthur Peschaud en 2016, restera l’électro onirique de Flavien Berger, artiste de scène magique et auteur d’un premier album où chaque morceau est l’objet d’un clip hyper créatif.

Les influences d’Arthur Peschaud, directeur de Pan European Recording :