

Aujourd’hui, comme tous les 20 mars, la francophonie est célébrée à travers sa Journée internationale. L’Afrique, qui devrait accueillir 85% des locuteurs francophones à l’horizon 2050, joue un rôle essentiel pour le français. Comment y cohabite-t-il avec les nombreuses langues nationales ?
- Cécile Canut professeure des universités en Sciences du langage à l'université Paris Descartes.
- Marie-Ève Humery anthropologue et sociologue. Chercheure et consultante indépendante.
- Sarah Ait Hamou Docteure en Science politique, Relations internationales et spécialiste de l'Algérie, actuellement consultante en débats publics à Londres.
On a coutume de dire que l’avenir de la langue française est à chercher à l’extérieur de nos frontières nationales, en particulier en Afrique. Selon les projections, ce sont près de 595 millions de locuteurs francophones qui se trouveront sur le continent africain, soit 85% de la population francophone totale, d’ici 2050.
La francophonie, facteur d’exclusion ?
Si la francophonie est généralement présentée comme un atout pour les populations africaines, elle peut aussi être considérée comme un outil de domination par lequel s’opère l’exclusion sociale et culturelle. En effet, au Sénégal, au Mali ou encore au Burkina-Faso, il faut parler français pour espérer grimper l’échelle sociale.
Le français n’est pas arrivé tout seul avec les colons, il est arrivé avec un système : l’école. Cécile Canut
Alors comment s’opère cette exclusion par la langue française en Afrique de l’Ouest ? Comment rassembler les conditions d’une cohabitation plus équilibrée et plus juste entre le français et les langues nationales ? Comment doit se faire la promotion du bambara, du wolof ou encore du peul à l’école ?
Une émission préparée par Mélanie Chalandon et Maïder Gérard.
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Extraits sonores :
- En pleine semaine de la langue française, Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie était hier l’invitée de nos confrères de TV Monde (TV5 Monde, 19 mars 2019).
- Extrait du forum de l'AME à Bamako en 2008 où Mohamed Tabouré prononce un vibrant « À bas la francophonie ! » (Extrait vidéo Cécile Canut, 2008).
- Moussa Abou Niang, coordinateur du programme intégré de Podor, témoignait en 2014 du regain d’intérêt des populations rurales au Sénégal pour le pulaar (Web Edu TV, 8 décembre 2014).
- Léopold Sedar Senghor fait l’apologie du bilinguisme et annonce l’enseignement de langues nationales à l’école (Archive INA, interview par Robert Arnaut, 1er juin 1974).
- Extrait d’un entretien de Kateb Yacine dans l'émission Un certain regard en 1971. Il évoque le rôle ambigu de la langue française (archive INA, interviewer inconnu, 21 novembre 1971).
- Extrait du discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou à propos de la langue française (extrait du discours officiel, 28 novembre 2017).
- Dans les locaux de Zik FM, radio très populaire dont les émissions phares sont en wolof, la revue de presse en wolof d’Ahmed Aïdara pulvérise chaque matin les audiences. Pour lui, parler wolof dans les médias, c’est une évidence car 99% de la population la comprend (TV5 Monde 1er février 2018).
- La parole d’un chauffeur de taxi de Dakar qui ne « comprend pas le français » (TV5 Monde 1er février 2018).
- Dans une classe bilingue à Dakar, on apprend en français et dans la langue maternelle des écoliers, le wolof (TV5 Monde, 29 novembre 2014).
Extraits musicaux :
- Massa de Dandara (label : Tropical Twista records)
- Francophonie du chanteur de RDC Lokas (label : Igloo Mondo)
L'équipe
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