Biden sortira-t-il l'OTAN de la mort cérébrale ?

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (à droite) et, à l'époque, le vice-président des États-Unis Joe Biden s'entretiennent, à Munich (Allemagne) le 7 février 2015.
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (à droite) et, à l'époque, le vice-président des États-Unis Joe Biden s'entretiennent, à Munich (Allemagne) le 7 février 2015. ©AFP - CHRISTOF STACHE
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (à droite) et, à l'époque, le vice-président des États-Unis Joe Biden s'entretiennent, à Munich (Allemagne) le 7 février 2015. ©AFP - CHRISTOF STACHE
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (à droite) et, à l'époque, le vice-président des États-Unis Joe Biden s'entretiennent, à Munich (Allemagne) le 7 février 2015. ©AFP - CHRISTOF STACHE
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Retour sur une enquête auprès de femmes yéménites en exil en Egypte - car au coeur de la contestation contre les rebelles qui tiennent le nord du pays depuis plus de cinq ans. Puis une discussion autour de l'OTAN, et de son rôle, à l'heure du changement d'administration aux Etats-Unis.

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Première partie - Retour du Caire, auprès des opposantes yéménites en exil

Alors que Joe Biden vient de retirer les houthis de la liste noire étatsunienne des organisations terroristes - ils n’y seront restés que trois semaines -, les rebelles semblent sur le point de s’emparer de Mariba, une des dernières villes du nord du Yémen qui n’était pas sous leur contrôle. Cette conquête confirme l’installation, sûrement durable, d'un pouvoir houthi au Yémen. 

A 3000 km de là, en Egypte, et plus précisément au Caire, des opposantes yéménites en exil commencent à témoigner des violences subies par les rebelles, depuis le coup d'État qu’ils ont mené en 2014. Des groupes de femmes qui brisent le tabou des violences sexuelles - une nouvelle étape dans les violences que le Yémen connait depuis des décennies. 

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Avec Quentin Müller, journaliste indépendant, spécialiste du pourtour du Golfe Persique.

Des femmes yéménites visitent la tombe d'un de leurs proches dans un cimetière de la capitale, Sanaa, le 25 juin 2017
Des femmes yéménites visitent la tombe d'un de leurs proches dans un cimetière de la capitale, Sanaa, le 25 juin 2017
© AFP - MOHAMMED HUWAIS

Seconde partie - table ronde d'actualité internationale

Biden sortira-t-il l'OTAN de la mort cérébrale ?

Cette semaine a eu lieu une réunion ministérielle de l’OTAN consacrée à l’Afghanistan : réunion importante car première du genre depuis l’arrivée de l’équipe Biden à Washington. Un changement de registre est attendu par les alliés des Etats-Unis, qui sont dans l'expectative d'un retour vers des relations diplomatiques et stratégiques plus apaisées entre alliés - relations qui avaient cours avant janvier 2017.

Les dossiers clivants ne manquent pourtant pas au sein de l'OTAN : quel retrait justement de l’Afghanistan ? Quelle attitude vis-à-vis de la Turquie ? Quel rôle doit jouer l’institution vis-à-vis de la Chine, grand rival des Etats-Unis au XXIème siècle ?

Tous les sujets ne seront évidemment pas abordés dans cette réunion ministérielle mais l’occasion est donnée en tout cas de s’interroger sur les grandes orientations d’une Alliance Atlantique pensée et conçue à l’époque de la Guerre Froide - mais qui se trouve aujourd’hui sans but stratégique clair alors que les Etats-Unis et leurs alliés se désengagent de leurs principaux théâtres d’opération des années 2000. Néanmoins, dans le même temps, les questions de sécurité restent majeures en Europe, entre menace russe et autonomie stratégique des Européens, et l’équilibre des grandes forces en Asie est toujours aussi incertain. Alors, Joe Biden sortira-t-il l'OTAN de l'inertie ?

Une discussion en compagnie de Bruno Tertrais, politologue, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, et d'Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, spécialiste de la relation transatlantique, directrice du bureau parisien du think tank The German Marshall Fund of the United States (GMF).

Une émission préparée par Antoine Dhulster et Bertille Bourdon.

Référence sonore

Lors d’un appel téléphonique à Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, le 25 janvier 2021, Joe Biden appelait de ses vœux à un retour en force des Etats-Unis dans l’OTAN (NPR, 27 janvier 2021)

Référence musicale

« Ya Ahl San'a » de Glsah Sanaanea & Shiran (Label : Batov Records)

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