

En octobre dernier, 47 chefs d’Etats africains se sont rendus à Sotchi, succès diplomatique pour ce premier sommet Afrique-Russie, marquant le regain d’intérêt du Kremlin pour ce continent délaissé depuis la chute de l'URSS. Comment ce regain d’intérêt mutuel entre Afrique et Russie se traduit-il ?
- Arnaud Dubien directeur de l’observatoire franco-russe à Moscou, chercheur associé à l’Iris
- Juliette Morillot Journaliste, spécialiste de la péninsule coréenne.
- Louis Magloire Keumayou Journaliste, président du Club de l’Information africaine
En octobre dernier, 47 chefs d’Etats africains se sont rendus à Sotchi, sur les bords de la Mer Noire, répondant à l’invitation du président Vladimir Poutine.
Un succès diplomatique et d’image pour ce premier sommet Afrique-Russie, marquant le regain d’intérêt du Kremlin pour ce continent largement délaissé depuis la chute de l’Union soviétique. Cette dernière avait pourtant mené une véritable politique africaine, appuyant notamment les processus de décolonisation de certains pays.
De fait, le retour de Moscou en Afrique dépasse largement le cadre des anciens alliés de l’URSS, même si ces derniers gardent une place de choix (l’Algérie en tête).
En effet, le Kremlin place également ses pions dans des pays que la France a longtemps considéré comme son pré-carré, comme la Centrafrique ou le Mali.
Misant sur son absence de passé colonial et l’affirmation du principe de non-ingérence, Moscou s’y présente comme une alternative plus respectueuse des souverainetés africaines.
Comment ce regain d’intérêt mutuel entre Afrique et Russie se traduit-il concrètement, sur le plan militaire, commercial et diplomatique ?
Dans quelle mesure bouleverse-t-il les équilibres en place sur le continent ? Quels sont les pays les plus directement concernés, et pourquoi ?
Le nucléaire civil est un vrai vecteur où la Russie est très bien placée car son offre correspond aux besoins du continent africain. Arnaud Dubien
L’Egypte est la porte d’entrée russe au Moyen-Orient et par extension en Afrique. Arnaud Dubien
Pour les pays africains, il est important d’avoir un parapluie militaire russe. Louis Magloire Keumayou
Pour la Russie aujourd’hui, il est hors de question de faire de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. Louis Magloire Keumayou
Extraits sonores :
- Vladimir Poutine lors du sommet Russie Afrique les 23 et 24 octobre à Sotchi sur les perspectives pour la Russie de développement économique en Afrique (France 24, 23 octobre 2019)
- Muhammadu Buhari lors d’une rencontre à Sotchi concernant l’aide de la Russie dans la lutte anti-terroriste (Africa News, 24 octobre 2019)
- Hage Geingob s’adressant à Poutine lors d’une rencontre à Sotchi sur la nécessaire présence de conseillers Russes souhaités par les militaires Namibiens (Euronews, 23 octobre 2019)
- Faustin Archange Touadéra, président centrafricain, à propos des armes Russes présentes dans son pays (France 24, 28 octobre 2019)
- Une vingtaine de chef d'Etat africains, soit plus d'un tiers des dirigeants du continent, ont inauguré le 3 avril 2010 à Dakar le monument controversé de la "Renaissance africaine". On entend ici Abdoulaye Wade lors du discours d’inauguration du monument (AFP, 04 avril 2010)
Extraits musicaux :
Musique de fin : « Africa » de Zogo d’Ewondo, réédition d’un titre disco/funk des années 70 de ce chanteur d’origine camerounaise installé à Nîmes
Une émission préparée par Margaux Leridon.
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