De la Côte d'Ivoire au Burkina-Faso : le public africain en quête de salles : épisode 1/4 du podcast Silence, ça tourne!

Une projection en 3D du film Black Panther à Nairobi.
Une projection en 3D du film Black Panther à Nairobi. ©AFP - Yasuyoshi CHIBA / AFP
Une projection en 3D du film Black Panther à Nairobi. ©AFP - Yasuyoshi CHIBA / AFP
Une projection en 3D du film Black Panther à Nairobi. ©AFP - Yasuyoshi CHIBA / AFP
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En Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Sénégal, au Niger, ou encore au Burkina de nouvelles salles de cinéma s'ouvrent. Alors que les salles obscures avaient déserté la région, que disent l'ouverture de ces salles de la situation du cinéma en Afrique subsaharienne et sur le reste du continent ?

Avec
  • Berni Goldblat cinéaste helvético-burkinabè, à l'initiative de la mobilisation pour la renaissance du cinéma Guimbi dans la ville de Bobo Dioulasso au Burkina Faso.
  • Samuel Lelièvre chercheur correspondant pour LCP/CNRS en science sociale, ayant travaillé en Afrique du Sud et sur l’industrie ciné-audiovisuelle sud-africaine.
  • Claude Forest Maître de conférences en économie du cinéma

Les salles de cinéma font leur grand retour sur le continent africain, au Togo, en Côte d’Ivoire ou encore au Burkina Faso, de nouveaux lieux de projection émergent depuis quelques années; signe, peut-être, que les cinémas africains qui avaient quasiment tous fermé leurs portes dans les années 80 et 90 se relèvent enfin. La percée de la télévision, des VHS puis des films piratés avaient en effet largement détourné le public africain des salles obscures et cela alors que la production de films n’a cessé d’augmenter sur le continent. Nollywood, l’industrie géante du Nigéria, en est la meilleure illustration.

Alors, ce retour des salles obscures traduit-elle aujourd’hui un nouveau désir de cinéma en Afrique ? Comment expliquer ce regain d’intérêt et peut-il constituer une opportunité pour les réalisateurs et les producteurs du continent ? Plus largement, quelle place le cinéma africain peut-il aujourd’hui occuper dans le paysage cinématographique mondial ?

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Une émission préparée par Samuel Bernard et présentée par Tiphaine de Rocquigny.

Extraits sonores:

Canal Olympia, la nouvelle salle de cinéma et de spectacles inaugurée à Lomé par le chef de l’État Togolais et le Président du conseil de surveillance de Vivendi. Témoignage de Maxime K. Tchincoun, réalisateur de films (Télévision Direct 7, 24 octobre 2017)

En Côte d’Ivoire, témoignages de Hamed, cinéphile et de Jean-Marc Bejani, un homme d’affaires ivoirien et  directeur général du réseau Majestic (extrait d’un reportage de RFI de Stéphanie Aglietti, 12 mars 2018).

Chioma Ude, productrice nigerianne, explique comment et pourquoi le phénomène Nollywood est advenu (France 24, 03 juin 2016)

Ferid Boughedir, réalisateur, critique et historien du cinéma tunisien, est nourri de l'idéologie du tiers-cinéma. Il prône donc une production autosuffisante, seule à même de nourrir le cinéma du Maghreb et de l’Afrique en général 

Des habitants de Bobo-Dioulasso évoquent l'âge d'or perdu du cinéma dans cette ville qui voit aujourd'hui refleurir ce fameux ciné Guimbi (extrait vidéo institutionnelle Cinéma Guimbi, 26 août 2015) 

La première réaction d’un spectateur nigérian suite à la projection de « Black Panther » dans la ville de Kisumu et qui se réjouit de l’origine d’une des actrices du film (BBC, 15 février 2018)

Crédits musicaux:

« Emotion du Peul » de l’Ivoirien Mr Raoul K (label : Baobab Music).

« Music Man » de Georges Anderson, acteur et musicien dans le film éponyme d’Ola Balogun (label : Nemi Nigeria)

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