Des militants à l’épreuve de la violence : épisode 3/4 du podcast Le combat écologiste

Les militants du Mouvement Sans Terre au Brésil lors d'une manifestation. Ils sont souvent accusés «d’appartenance à une organisation criminelle»
Les militants du Mouvement Sans Terre au Brésil lors d'une manifestation. Ils sont souvent accusés «d’appartenance à une organisation criminelle»  ©AFP - PEDRO LADEIRA
Les militants du Mouvement Sans Terre au Brésil lors d'une manifestation. Ils sont souvent accusés «d’appartenance à une organisation criminelle» ©AFP - PEDRO LADEIRA
Les militants du Mouvement Sans Terre au Brésil lors d'une manifestation. Ils sont souvent accusés «d’appartenance à une organisation criminelle» ©AFP - PEDRO LADEIRA
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D’après l’association Global Witness, 201 militants écologistes ont été assassinés dans le monde en 2016 et ils seraient 127 depuis le début de cette année. De l'Amérique latine à l'Afrique australe, en passant par l'Inde, pourquoi ces militants sont-ils menacés ? D'où vient cette violence ?

Avec
  • Céline Sissler directrice France et Afrique subsaharienne de l’IFAW (International Fund for Animal Welfare), ONG et organisme consultatif auprès des Nations Unies
  • Sébastien Farcis journaliste, correspondant en Inde
  • Denis Chartier géographe, professeur à l'université Denis Diderot.

Berta Cáceres est une militante hondurienne qui, depuis 2006, luttait contre le projet de construction du barrage hydroélectrique d'Agua Zarca sur le Rio Gualcarque. En 2015, elle avait reçu le prix Goldman pour l’environnement. A peine un an plus tard, le 3 mars 2016, elle était froidement assassinée par deux hommes encagoulés de plusieurs balles dans la tête.

Un meurtre qui a soulevé l’indignation générale, chez la communauté d’indiens Lenca qu’elle défendait depuis plus de vingt ans, d’abord, mais également aux Nations Unies, et au Parlement européen, mais aussi sur Twitter où Leonardo Di Caprio et l’écrivain Naomi Klein ont exprimé leur colère et leur tristesse.

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En juillet dernier, un rapport de l’ONG Global Witness révélait que l’année 2016 avait été l’année la plus meurtrière pour les écologistes depuis près de quinze ans. L'assassinat de Berta Caceres est donc un exemple parmi d'autres d'une violence montante à l'égard des militants écologistes.

Comment comprendre cette montée des violences alors que les enjeux environnementaux n’ont jamais été aussi présents dans les discours officiels et les négociations internationales ? Faut-il y voir une sorte de « tolérance » de la part des gouvernements envers des agissements qui impliquent souvent de grandes entreprises extractivistes ? Comment les militants s’organisent-ils face à ces menaces ?

Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.