

On pense souvent la dette en termes économiques, mais elle est également sociale. De l'Afrique à l'Asie, les micro-crédits ou encore le rôle des tontines sont indispensables et intégrés au fonctionnement de ces sociétés. Comment cette dette modèle-t-elle les rapports sociaux ?
- Hadrien Saiag docteur en économie, chargé de recherche au CNRS
- Isabelle Guérin directrice de recherche à l'IRD - Cessma (Centre d'études en sciences sociales sur les mondes américains africains et asiatiques)
- Solène Morvant-Roux professeure associée à l’Université de Genève, spécialiste du Maroc
Avant d’être économique, la dette est sociale. Elle structure les relations entre les individus et peut être le lieu de la domination comme celui de la solidarité ou de l’émancipation. Que ce soit au travers des tontines, ces systèmes d'épargne collective, où chacun cotise et reçoit à tour de rôle, si populaires en Afrique et en Asie, ou encore de la micro-finance.
La micro-finance : un secteur qui ambitionnait de sortir les pauvres de la misère, d’empêcher qu’ils se retrouvent étouffé sous le poids de la dette. C’était là la promesse d’un rapport juste, équilibrée, entre créanciers et emprunteurs, bref, la promesse d’une « bonne dette ».
Mais d’ailleurs : qu’est-ce qu’une « bonne dette » ? Comment la distinguer d’une « mauvaise dette » ?
Et au-delà de cette question : quelles sont les formes d’interdépendances humaines qui découlent de la dette ? Quels liens sont créés entre l’emprunteur et son créancier ? La dette est-elle toujours asservissante ? Et surtout, dans quelles conditions peut-elle être émancipatrice ?
Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.
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