Du Soudan à l'Algérie : reprendre le pouvoir à l'armée : épisode 3/4 du podcast Aspirations démocratiques

Protesters Take To Streets To Call For End Of Military Rule
Protesters Take To Streets To Call For End Of Military Rule ©Getty -  David Degner
Protesters Take To Streets To Call For End Of Military Rule ©Getty - David Degner
Protesters Take To Streets To Call For End Of Military Rule ©Getty - David Degner
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De Karthoum à Alger en passant par Le Caire, les armées sont des institutions puissantes qui n’entendent pas partager le pouvoir. Les généraux pourront-ils résister longtemps face à ce « désir de démocratie » - ainsi que le nommait Francis Fukuyama - qui s'exprime aujourd'hui dans le monde arabe ?

Avec
  • Kader Abderrahim Chercheur spécialiste du Maghreb et de l'islamisme
  • Khadija Mohsen-Finan Enseignante à Paris I, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, membre fondateur d’Orient XXI
  • Marc Lavergne Géopolitologue, directeur de recherche au CNRS

Un immense espoir est venu du Soudan le 17 août dernier, lorsque civils et militaires sont finalement parvenus à se mettre d’accord sur une transition démocratique. Pourtant, l’armée semblait avoir repris la main sur le mouvement de révolte à l’origine de la chute du dictateur Omar El-Béchir le 11 avril dernier. C’est une victoire pour les opposants même si l’on peut penser que la transition sera longue et que les militaires feront tout pour ne pas lâcher complètement le pouvoir.

A quelques centaines de kilomètres de là, en Algérie, le Front des forces socialistes (FFS) algérien, le plus ancien parti d’opposition,  appelait les autorités à « s'inspirer de l'exemple soudanais et à ouvrir elles aussi des négociations sur une transition démocratique ». En effet, voici six mois que les algériens descendent dans les rues chaque vendredi avec ce même mot d’ordre : la fin du « système » et le transfert du pouvoir aux civils. 

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De Khartoum à Alger - en passant par Le Caire - les armées sont des institutions puissantes qui n’entendent pas partager le pouvoir. 

La donne serait-elle est train de changer face à la détermination de la rue ? Faut-il voir dans les mouvements actuels les répliques des Printemps arabes de 2011 que l’on croyait pourtant condamnés à l’enlisement - à l’exception de la Tunisie ? 

Il  y a une aspiration démocratique au Soudan de la part de la rue. Marc Lavergne 

En Algérie et au Soudan, les situations sont très différentes, les enjeux sont très différents mais au bout du compte les aspirations des sociétés convergent. Kader Abderrahim 

Il y a un élan démocratique en Tunisie mais on ne peut pas parler encore de séparation des pouvoirs ni de justice indépendante. Khadija Mohsen-Finan

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Extraits sonores : 

- Annonce de la chute d’Omar El-Béchir par le ministre de la défense soudanais Awad Ahmed Benawf (France 24, 11 avril 2019)

- Témoignages de manifestants après la chute d’Omar El-Béchir (Arte, 24 avril 2019)

-  Extrait de Mohammed Hamdan Daglo  (France 24, 4 août 2019)

-  Déclaration du général Ahmed Gaïd Salah (France 24, 30 juillet 2019) 

- Témoignages de Tunisiens lors des funérailles de Béji Caïd Essebsi (France Inter, journal de 13h du 27 août 2019)

Extraits musicaux : 

- "Night train” de la chanteuse d’origine soudanaise Yasmine Mohamed (label : autoproduit, https://yasminmohamed.bandcamp.com/album/wana-lafi) 

- “Dust” de Sufyvn (label : autoproduit)

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