

En première partie, Vincent Souriau revient de Thaïlande. En seconde partie, après un an de récession économique, Erdogan craint un important revers pour son parti, l’AKP, lors des élections locales du 31 mars. Peuvent-elles marquer la fin de son règne sans partage ?
- Béatrice Garapon politologue, post-doctorante associée au CETOBaC (Centre d’Études Turques, Ottomanes, Balkaniques et Centrasiatiques).
- Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde
- Vincent Souriau journaliste pour RFI.
- Hamit Bozarslan Docteur en histoire et en sciences politiques, directeur d’études à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
Le week-end dernier, des élections législatives se sont tenues en Thaïlande, Vincent Souriau était sur place :
Retour de Vincent Souriau
18 min
En seconde partie, Cultures Monde s’intéresse aux élections municipales en Turquie, est-ce la fin du règne d'Erdoğan ?
Le 31 mars prochain des élections municipales se tiendront en Turquie. Si ce scrutin pourrait sembler secondaire, il est en réalité décisif pour le pouvoir. Le pays souffre d’une mauvaise santé économique - 2018 a été la première année de récession depuis 2009 - alors que c’est la réussite économique qui a permis au Parti de la justice et du développement (AKP) de remporter pratiquement toutes les élections depuis 2002.
Erdoğan arpente la Turquie pour assurer la victoire de l’AKP
Ankara, Adana, Antalya, et même Istanbul : l’AKP pourrait perdre la mairie de plusieurs grandes villes. Conscient du potentiel revers que représentent ces élections pour son parti, Erdoğan a multiplié les meetings et les discours à travers le pays pour donner une dimension importante au scrutin à venir.
« Ces élections sont une question de survie pour la nation. » Recep Tayyip Erdoğan
Pour faire le plein de voix, le président turc n’a pas hésité à jouer la carte de la peur, exploitant la récente tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande dans laquelle un suprémaciste blanc a tué 50 musulmans. Durant un meeting, Erdoğan a ainsi diffusé des images extraites de la vidéo du tueur et accusé le chef du principal parti d’opposition, Kemal Kılıçdaroğlu, d’être du côté des terroristes « islamophobes et turcophobes ».
Alors, l’AKP peut-elle perdre cette fois ? Quels risques politiques pour l’hyperprésident Erdoğan ? L’opposition profitera-t-elle de la récession pour sonner le glas de l’erdoğanisme ?
« Les municipalités sont un rouage essentiel de la machine politique que l’AKP a mis en place pour remporter les élections à tous les coups. C’est le lieu de redistribution des réseaux clientélistes et de mobilisation électorale. » Béatrice Garapon
Selon Erdoğan, la question kurde ne peut être résolue que par des moyens militaires. » Hamit Bozarslan
Pour l’AKP, la pauvreté n’est pas une question politique et encore moins une question sociale. C’est tout simplement une question de charité. Marc Semo
Une émission préparée par Mélanie Chalandon et Samuel Bernard.
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Extraits sonores :
- Extrait du reportage de Vincent Souriau.
- Erdoğan, en meeting à Eskisehir dans le Nord-Ouest de la Turquie pour les élections locales, s’en est pris à l’auteur de l’attentat perpétré à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Se saisissant de cette attaque, il dénonce sans cesse depuis l'«islamophobie en hausse en Occident (AFP, 21 mars 2019).
Extraits musicaux :
Baisi Sukhwan de Khun Narin (label : Innovative Leisure)
Süpürgesi Yoncadan, dernier titre en date du groupe turque Altin Gün (label : Glitterbeat records)
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