

Découvertes, colonisées puis administrées, les îles des Caraïbes, indépendantes ou sous le giron de l'ancien colonisateur, sont plus ou moins soumises aux pays extérieurs à la zone. Quelles sont les différentes influences à l’œuvre ?
Christian Girault (Géographe, directeur de recherche émérite au CNRS), Myriam Cottias (Directrice de recherche au CNRS, Coordinatrice du programme de l'Agence Nationale de la Recherche "Réparations, compensations et indemnités au titre de l'esclavage (Europe-Amériques-Afrique) (XIXe-XXIe)", ancienne présidente du CNMHE.), Justin Daniel (Professeur de sciences politiques de l’Université des Antilles, directeur du Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales (LC2S), vice-président du Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l’éducation de la Martinique (CESECEM)).
Espace morcelé, fragmenté politiquement et socialement, les Caraïbes peinent à se constituer comme un ensemble régional cohérent. Les différents héritages coloniaux ont éclaté la zone au profit de liens transatlantiques qui pointent vers l’Europe tandis que les Etats-Unis conservent une mainmise économique et culturelle sur la région.
Pourtant, depuis la fin de la guerre froide, les intérêts occidentaux pour les îles Caraïbes semblent avoir décru, et la mondialisation économique a eu tendance à marginaliser ces territoires. Au point qu’ils semblent désormais apparaître essentiellement comme un espace périphérique, peu digne d’intérêt - si ce n’est peut-être pour la puissance chinoise toujours avide d’imposer son leadership.
Alors comment l’histoire coloniale a-t-elle imprimé sa marque dans l’espace caraïbe et imposé des relations internationales, peut-être contre-natures, ou du moins contre-géographiques ?
Quelles sont les différentes influences à l’œuvre dans la zone ? Et comment les Caraïbes peuvent-elle s’harmoniser politiquement pour trouver leur place entre les deux géants sud-américains et nord-américains ?
Une émission préparée par Marguerite Catton.
L'équipe