Insurrection au Capitole : le populisme américain a-t-il dit son dernier mot ? : épisode • 87/102 du podcast Table ronde d'actualité internationale

Des partisans du président américain Donald Trump, dont Jake Angeli (à droite), un partisan de QAnon connu pour son visage peint et son chapeau à cornes, manifestent au Capitole américain le 6 janvier 2021, à Washington, DC.
Des partisans du président américain Donald Trump, dont Jake Angeli (à droite), un partisan de QAnon connu pour son visage peint et son chapeau à cornes, manifestent au Capitole américain le 6 janvier 2021, à Washington, DC. ©AFP - SAUL LOEB
Des partisans du président américain Donald Trump, dont Jake Angeli (à droite), un partisan de QAnon connu pour son visage peint et son chapeau à cornes, manifestent au Capitole américain le 6 janvier 2021, à Washington, DC. ©AFP - SAUL LOEB
Des partisans du président américain Donald Trump, dont Jake Angeli (à droite), un partisan de QAnon connu pour son visage peint et son chapeau à cornes, manifestent au Capitole américain le 6 janvier 2021, à Washington, DC. ©AFP - SAUL LOEB
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Retour du Niger, où le peuple a été appelé aux urnes pour élire le successeur du président Issoufou - dans un cadre ambiant de peur des groupes islamistes armés. Puis une discussion autour de la tumultueuse fin de mandat de Donald Trump : dans quelle mesure le trumpisme survivra-t-il à sa défaite ?

Avec
  • Célian Macé Journaliste à Libération
  • Tamara Boussac Docteure en histoire et civilisation des États-Unis, maîtresse de conférences en études anglophones à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Lauric Henneton Maître de conférences en civilisation des pays anglophones à l’Université de Versailles Saint-Quentin et chroniqueur au magazine Rolling Stone
  • Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde

Première partie - retour du Niger

Le Niger est en deuil national après une attaque dans deux villages de l’Ouest du pays ayant fait une centaine de morts - le plus lourd bilan pour une attaque djihadiste dans cette zone des « trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina.

Par ailleurs, le pays est en pleine élection présidentielle. Le Président sortant, Mahamadou Issoufou n’a pas brigué de nouveau mandat après dix ans au pouvoir et offre donc au pays la perspective d’une transition politique. Le premier tour s’est déroulé le 27 décembre et a vu la victoire du grand favori, Mohamed Bazoum, dauphin d’Issoufou : reste à voir ce qu’il peut se passer pour le second tour, prévu le 20 février prochain.

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Comment se déroule ce processus électoral ? Comment, d'autre part, mesurer la menace du terrorisme islamiste, qui plane aujourd'hui sur le Niger ?

Avec Célian Macé, journaliste et envoyé spécial au Niger pour Libération. 

Les articles de Célian Macé pour Libération sont à retrouver ici. 

Le président sortant du Niger, Mahamadou Issoufou, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP à Niamey le 29 décembre 2020. Issoufou, qui a été élu en 2011 après le dernier coup d'Etat du pays en 2010, s'est retiré après deux mandats de cinq ans.
Le président sortant du Niger, Mahamadou Issoufou, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP à Niamey le 29 décembre 2020. Issoufou, qui a été élu en 2011 après le dernier coup d'Etat du pays en 2010, s'est retiré après deux mandats de cinq ans.
© AFP - ISSOUF SANOGO

Seconde partie - table ronde d'actualité internationale

Insurrection au Capitole : le populisme américain a-t-il dit son dernier mot ?

Mercredi 6 janvier, alors que Donald Trump avait invité ses partisans à marcher sur le Capitole, ces derniers l’ont entendu et ont pénétré de force dans l’enceinte du Congrès, interrompant le processus de validation de la victoire de son rival à l’élection présidentielle. Joe Biden a dénoncé une insurrection, un « assaut contre la démocratie américaine », demandant à l’actuel locataire de la Maison Blanche « d’exercer son rôle constitutionnel » et de faire une déclaration télévisée pour appeler à la fin des violences. Ce qu’il a fait - mais le mal était fait - alors que, plus que jamais, l’inquiétude pèse sur le devenir de la démocratie américaine. 

Car, en effet, si la victoire de Biden a finalement été entérinée par le Congrès et que la transition aura bien lieu « en bon ordre » comme l’a promis Trump, cette colère - qu’on a vu se déployer d’une manière inédite - continuera de déstabiliser le jeu politique, et ce malgré la victoire des candidats du parti Démocrate dans le scrutin partiel en Géorgie qui leur donne la majorité au Sénat, et leur offre ainsi une marge de manœuvre politique pour le futur mandat de leur champion.

Que nous révèle cette séquence où la démocratie américaine a vacillé, le temps d'une journée ? Comment Trump et ses partisans pèseront dans le jeu politique de demain ? Le populisme américain a-t-il dit son dernier mot ?

Avec Lauric Henneton, maître de conférences en civilisation américaine à l’université de Versailles Saint Quentin en Yvelines et Tamara Boussac, docteure en histoire et civilisation des USA à l’EHESS, enseignante à Paris 1.  

Une émission préparée par Bertille Bourdon et Antoine Dulsther.

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