L’Italie sur le banc de touche : vers un réveil du sentiment identitaire ?

Gianluigi Buffon, gardien de l'équipe italienne de football, lors du match nul face à la Suède. La Squadra azzura est éliminée. Elle ne participera pas à la Coupe du monde 2018.
Gianluigi Buffon, gardien de l'équipe italienne de football, lors du match nul face à la Suède. La Squadra azzura est éliminée. Elle ne participera pas à la Coupe du monde 2018. ©AFP - MARCO BERTORELLO
Gianluigi Buffon, gardien de l'équipe italienne de football, lors du match nul face à la Suède. La Squadra azzura est éliminée. Elle ne participera pas à la Coupe du monde 2018. ©AFP - MARCO BERTORELLO
Gianluigi Buffon, gardien de l'équipe italienne de football, lors du match nul face à la Suède. La Squadra azzura est éliminée. Elle ne participera pas à la Coupe du monde 2018. ©AFP - MARCO BERTORELLO
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Dans une première partie d'émission, nous accueillons Charles Haquet, grand reporter pour l'Express, de retour des Philippines. Puis dans un second temps, nous parlerons de l'exclusion de l'équipe italienne de football de la Coupe du monde 2018. Cela va-t-il raviver un sentiment identitaire ?

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Cette semaine l’Italie a vécu un séisme politique, la squadra Azzura n’est pas parvenue à se qualifier pour la prochaine coupe du monde de football, une première depuis 1958. Une catastrophe sportive, certes, mais qui pourrait aussi avoir des conséquences politiques. Car, oui, en Italie, le football touche aussi à la politique.

Pour preuve, dès la fin du match, le leader d’extrême-droite, Matteo Salvini, a publié un message dans lequel il tient pour responsable les « étrangers » supposément trop nombreux sur le terrain, appelant à « stopper l’invasion » et à faire davantage de place aux « jeunes italiens ».

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L'ancien président du conseil,Matteo Renzi, lui a répondu sur Facebook en dénonçant cette  instrumentalisation, parlant d’un argument totalement « ridicule », qualifiant même le chef de la Ligue du Nord de « chacal ».

S’il n’est pas question ici de dire que l’exclusion du Mondial va totalement conditionner la politique italienne des prochains mois, elle pourrait en revanche participer de la montée en puissance d’un sentiment xénophobe et identitaire dans un contexte de crise migratoire, et plus généralement accentuer ce sentiment de régression générale éprouvée par nombre d’italiens.

Alors jusqu’où ce sentiment général de recul pourrait profiter à des forces politiques qui s’en nourrissent déjà depuis longtemps, la Ligue du Nord, mais aussi le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo? Mais aussi Forza ITalia, le parti de Silvio Berlusconi qu’on avait peut être enterré trop vite puisqu’il a signé une victoire importante aux récentes élections régionales en Sicile.

D’ailleurs ce scrutin est-il un avant-goût de ce qui passera lors des prochaines élections générales qui se dérouleront début 2018 ?

Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny et Samuel Bernard.

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