Samedi 4 novembre, le Premier ministre libanais réfugié en Arabie Saoudite, Saad Hariri, a annoncé sa démission et dénoncé la "mainmise" du Hezbollah et de l'Iran sur les affaires libanaises. Quels sont les enjeux ? La fracture sunnite-chiite permet-elle d'expliquer les conflits moyen-orientaux ?
- Georges Corm historien, économiste, ancien ministre des Finances du Liban
- Laurence Louër Chercheuse à Sciences Po, CERI, spécialiste des monarchies du Golfe, rédactrice en chef de la revue Critique Internationale, publie “Sunnites et Chiites – Histoire politique d’une discorde,” (Seuil, 2017)
- Aurélie Daher Enseignante-chercheuse à Paris-Dauphine et à Sciences Po Paris
Pour analyser les conflits moyen-orientaux, on présente souvent l’identité confessionnelle comme un élément décisif, la ligne de fracture par laquelle s’expliquerait l’ensemble des guerres de la région.
Deux camps s’opposeraient irrémédiablement : d’un côté un « camp chiite ». Avec l’Iran, mais aussi l’Irak, la Syrie, ou encore le Liban, et de l’autre un « camp sunnite », avec l’Arabie Saoudite, les monarchies du Golfe ou encore la Turquie.
L'opposition chiite/sunnite permet-elle vraiment de comprendre les logiques d’alliances qui sont à l’œuvre au Moyen-Orient ?
Les dynamiques confessionnelles ne seraient-elles pas que des paravents derrière lesquelles se cacheraient d’autres mécaniques – politiques, économiques, stratégiques ? Et que nous dit l’histoire sur ce sujet ? Comment la fracture chiite/sunnite s’est-elle activée ou désactivée au cours du temps ?
Une émission préparée par Samuel Bernard.
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