Les Frères musulmans dans le piège de la violence : épisode 2/4 du podcast L'islam politique, entre réformisme et radicalité

Des partisans du président égyptien évincé en juillet 2013 Mohammed Morsi, appartenant aux Frères musulmans, font le signe Rabaa (quatre en arabe) de ralliement des Frères
Des partisans du président égyptien évincé en juillet 2013 Mohammed Morsi, appartenant aux Frères musulmans, font le signe Rabaa (quatre en arabe) de ralliement des Frères ©AFP - MAHMOUD KHALED
Des partisans du président égyptien évincé en juillet 2013 Mohammed Morsi, appartenant aux Frères musulmans, font le signe Rabaa (quatre en arabe) de ralliement des Frères ©AFP - MAHMOUD KHALED
Des partisans du président égyptien évincé en juillet 2013 Mohammed Morsi, appartenant aux Frères musulmans, font le signe Rabaa (quatre en arabe) de ralliement des Frères ©AFP - MAHMOUD KHALED
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Les secousses politiques des Printemps arabes, qui ont vu les Frères musulmans apparaître comme les grands gagnants, n’en finissent pas de bouleverser la région entre durcissement autoritaire, rébellions armées et guerres civiles.Que nous dit la pratique du pouvoir par les partis issus des Frères ?

Avec
  • Hamadi Redissi Professeur à la Faculté de droit et de sciences politiques de Tunis.
  • François Burgat politologue, directeur de recherches au CNRS (Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman / IREMAM – Aix en Provence)
  • Marie Vannetzel docteure en science politique, auteure d'une thèse sur les réseaux de mobilisation des Frères musulmans en Egypte.

L’Egypte, terre natale de la confrérie, voit une répression féroce s’abattre sur les frères musulmans, depuis que le général-président Al-Sissi, fraîchement réélu il y a quelques jours -à plus de 97%, sans réel rival-, a renversé avec l’appui de l’armée le gouvernement du président Mohammed Morsi au mois de juillet 2013. Aujourd’hui, l’expérience démocratique égyptienne née de la révolte populaire des Printemps arabes semble bien terminée.

Seule la Tunisie semble faire exception dans le champ dévasté du monde arabe.

Au-delà des frontières du pays, les secousses politiques de 2011 dont les frères musulmans apparaissaient comme les grands gagnants n’en finissent pas de bouleverser la région entre durcissement autoritaire, rébellions armées, guerres civiles et attaques terroristes. Seule la Tunisie semble faire exception dans le champ dévasté du monde arabe, poursuivant bon-an-mal-an sur le sentier de la démocratie. 

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On peine à identifier une doctrine à l’œuvre, des groupes cohérents et des objectifs définis.

Au cœur de ces transitions avortées ou précaires, le rôle des Frères musulmans mérite d’être examiné. Puissance historique de contestation sociale et politique, la confrérie semble aujourd’hui écartelée. La tension fondatrice qui présida à son émergence, il y a tout juste 90 ans, entre intégrisme religieux et modernité politique, ne cesse de se réactiver et de se reconfigurer localement. Au point que l’on peine à identifier une doctrine à l’œuvre, des groupes cohérents et des objectifs définis.

Alors quel est l’état du mouvement des Frères musulmans ? Qu’est-ce que la répression a produit sur l’organisation et sur son unité  Que reste-t-il du rêve d’Etat islamique porté à l’origine par les frères musulmans ? 

Que reste-t-il d’une politique de conquête démocratique des institutions, alors que la répression s’abat sur la confrérie ? 

Quelles observations tirer de la pratique du pouvoir par les partis issus de la mouvance des frères musulmans - qu’ils se nomment AKP, Ennahdha ou même Hamas ? Et finalement, les frères sont-ils encore en mesure d’apporter des solutions au monde arabe ou ont-ils fait la preuve de leur impuissance - voire de leur duplicité ?

Une émission préparée par Marguerite Catton et Garance Munoz.

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Extraits sonores:

Extrait du discours de destitution de Morsi par le général Al Sissi (Al jazeera 2013)

Discours de Mohammed Al Beltajl, leadeur des frères musulmans (Euronews, juillet 2013)

Intervention d’un avocat des frêres musulmans dans la rue (The Guardian 2014)

Discours de Recep Erdogan dénonçant la peine de mort prononcée à l'encontre de Morsi (Euronews, 2015)

Musique de fin : 

« Yalla Tnam nada » de Bachar Mar Khalifé et Golshifteh Farahani 

« Damas » de Fakear