Après une première étape au Costa Rica, où l'on regarde le couple présidentiel nicaraguayen accroître sa répression sur les opposants et les journalistes, direction la frontière russo-ukrainienne, où le Kremlin et les Occidentaux s'accusent mutuellement de présence militaire renforcée.
- David Teurtrie Docteur en géographie, chercheur associé au Centre de Recherche Europes Eurasie (CREE) de l'INALCO et actuellement en poste dans le Sud-Caucase
- Amélie Zima Docteure en science politique et chercheuse au Centre Thucydide (Université Panthéon-Assas)
Première partie - Retour du Costa Rica
Le 7 novembre dernier, le président du Nicaragua Daniel Ortega était réélu pour un quatrième mandat. Une élection sans surprise, puisque Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo (qui est aussi son épouse), ont cadenassé le scrutin, emprisonnant tous les membres de l’opposition. Un tournant répressif de la part du couple s’est amorcé lors de la mobilisation contre la réforme des retraites de 2018, où les violences contre les manifestants fut sanglante. Mais les opposants politiques ne sont pas les seuls à subir la prison, ou les menaces. Les journalistes sont eux aussi des cibles, et souvent condamnés à l’exil. La pression s’est aussi abattue sur les journalistes étrangers qui voulaient entrer au Nicaragua pour couvrir le scrutin : les frontières leur ont été bloquées.
Au Costa Rica, il y a une politique d’accueil claire, une position ferme du gouvernement costaricain qui a décidé que le pays voisin était autoritaire et qu'il acceptait toutes les demandes d’asile. Marie Normand
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Pour l’instant, le couple Ortega est droit dans ses bottes, d’autant plus que les sanctions sont encore individuelles et ciblées. Ils n’ont plus le soutien de l’Organisation des Etats Américains mais (…) ils ont celui de la Chine, de la Russie qui est très présente au Nicaragua. Marie Normand
Avec Marie Normand, journaliste au bureau Amériques de RFI. Après s'être vue refuser l'entrée au Nicaragua, elle s'est rendue au Costa-Rica, qui a une longue histoire d’accueil des réfugiés et opposants nicaraguayens.
Seconde partie - Table ronde d'actualité internationale
Cette semaine, les présidents russe et états-unien ont échangé par visioconférence, évoquant un sujet hautement sensible : celui de l’Ukraine, préoccupée par les mouvements de troupes russes à sa frontière, et de son éventuelle intégration à l’OTAN, souhaitée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Vladimir Poutine a demandé des « garanties » sur le non-élargissement de l'alliance vers l'Est. Joe Biden lui a répandu qu’il ne ferait « ni promesse, ni concessions », pour reprendre la formule relayée par son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.
Jusqu’où Washington et Moscou pourraient s’opposer autour de l’Ukraine ? Comment retrouver un modus vivendi sur les marges orientales de l’OTAN ?
Pour Moscou, les Européens n’ont pas fait le travail [lors des accords de Minsk]. Désormais, les Russes privilégient le dialogue direct avec les Etats-Unis et ils montrent très clairement que les Européens ne sont pas des partenaires, ils parlent même de pays en situation de vassalité. David Teurtrie
Si la Chine est devenue une priorité pour les Etats-Unis, au sein de l’OTAN, la priorité reste la Russie. Aurélie Zima
Florian Delorme s'entretient avec David Teurtrie, docteur en géographie, chercheur associé au Centre de Recherche Europes Eurasie (CREE) de l'INALCO et actuellement en poste dans le Sud-Caucase et Amélie Zima, docteure en science politique et chercheuse au Centre Thucydide (Université Panthéon-Assas).
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