

Le 6 août dernier, Carla Del Ponte, membre de la commission d'enquête sur la Syrie, a annoncé sa démission. La magistrate souhaitait l'ouverture d'un tribunal destiné à juger les crimes de guerre commis en Syrie, sans résultat. La CPI est-elle vouée à l'inaction ? A-t-elle encore un rôle à jouer ?
- Anne-Laure Vaurs Chaumette maître de Conférences à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.
- François Roux écrivain
- Claude Jorda ancien président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie
La lutte contre l’impunité des crimes en Syrie a connu un sérieux revers cet été avec la démission fracassante de Carla del Ponte. L’ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a quitté la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie en dénonçant vertement l’inaction du Conseil de sécurité, accusé de « ne pas vouloir la justice ». Un coup d’éclat qui illustre, une fois de plus, les difficultés de la justice pénale internationale de plus en plus critiquée pour son extrême lenteur et pour son impuissance.
L’année dernière, plusieurs pays africains ont même annoncé leur retrait de la Cour pénale internationale en estimant qu’il s’agissait d’une institution dirigée contre les Africains.
Alors, 16 ans après sa création, peut-on et doit-on réformer la CPI ? Et comment ? Depuis les modalités de saisine jusqu’aux procédures dans lesquelles d’aucuns verraient bien l’introduction de davantage de droit romano-germanique ?
A l’heure où l’ONU affirme que le régime syrien est bel et bien responsable de l’attaque au gaz sarin de Khan Cheikhoun en avril dernier, Bachar el-Assad sera-t-il un jour jugé pour ses crimes ? Et quelles sont les autres attributions de la justice pénale internationale qui semble faire ses preuves sur des terrains moins connus comme en Colombie ou en République démocratique du Congo ?
Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.
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