« Trafic de faux médicaments » : entre enjeu de santé publique et impostures pharmaceutiques : épisode 3/4 du podcast Médicaments

Dans le cadre de l'opération "Porc-Epic" de lutte contre la criminalité pharmaceutique, environ 4 tonnes de médicaments contrefaits et illégaux sont détruits par les autorités à Dakar, en avril 2015.
Dans le cadre de l'opération "Porc-Epic" de lutte contre la criminalité pharmaceutique, environ 4 tonnes de médicaments contrefaits et illégaux sont détruits par les autorités à Dakar, en avril 2015. ©AFP - SEYLLOU
Dans le cadre de l'opération "Porc-Epic" de lutte contre la criminalité pharmaceutique, environ 4 tonnes de médicaments contrefaits et illégaux sont détruits par les autorités à Dakar, en avril 2015. ©AFP - SEYLLOU
Dans le cadre de l'opération "Porc-Epic" de lutte contre la criminalité pharmaceutique, environ 4 tonnes de médicaments contrefaits et illégaux sont détruits par les autorités à Dakar, en avril 2015. ©AFP - SEYLLOU
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Le trafic de médicaments explose aussi bien dans les pays émergents que dans les pays riches. Ce commerce illégal favorisé par internet est devenu un enjeu de santé publique. Comment stopper ce trafic ? D'où viennent ces faux médicaments ? Quelles sont les populations les plus touchées ?

Avec
  • Carine Baxerres anthropologue, chercheuse à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
  • François Locher pharmacien hospitalier et universitaire, rattaché à la Faculté de Pharmacie de Lyon (Lyon 1) et aux Hospices civils de Lyon
  • Mathieu Quet chargé de recherche au Ceped, Centre Population et Développement de l’Université Paris-Descartes

Les saisies de « médicaments contrefaits » se sont multipliées ces dernières années... en tout cas à en croire les régulières saisies/confiscations dans le cadre d’opérations diverses et variées (que ce soient celles menées par l’Organisation mondiale des Douanes ou encore par Interpol… 

Si tous les continents semblent concernés, il apparait que l’Afrique soit la plus touchée !... 

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Les « médicaments contrefaits », un phénomène très répandu qui inquiète dans l’ensemble de la région, à l’instar de Macky Sall, président sénégalais, qui déclarait il y a quelques jours sa volonté d’engager « une guerre » contre le trafic des médicaments qui « sème « la mort et la désolation ». 

Et pour cause, il s’agit là d’un enjeu de santé public majeur : on dénombrerait, selon les sources, entre 700 000 et 800 000 vies fauchées chaque année par un trafic que l’on nomme désormais "criminalité pharmaceutique"

Un trafic décrit comme "plus dangereux et plus juteux" que le trafic de drogue, du fait de l’absence de sa criminalisation dans certains pays, africains notamment.

D’après l’IRACM (l’institut de recherche anti-contrefaçon crée par Sanofi et basé à Paris), la contrefaçon de médicaments concernerait 10% des produits en circulation dans le monde, soit un chiffre d'affaires estimé à quelque 85 milliards d'euros. Mais en Afrique subsaharienne, cette proportion s'élève plutôt à 30%.

Quelle est la réalité de ce phénomène de contrefaçon pharmaceutique ? Quels sont les enjeux qui s’y rapportent – sanitaires mais aussi économiques et industriels ? Quels arsenaux juridiques nationaux et internationaux pour lutter contre cette criminalité ?

Et d’ailleurs quelles sont les réalités qui se cachent derrière cette « contrefaçon médicamenteuse »,  et comment la définit-on ?

Musique de début : « Menosia » de M.A. Beat ! (label : Black Milk Music).

Musique de fin : « Medicine for a nightmare » du Sun Ra Arkestra (label : Strut).

Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.