Vente d’armes : quand le business dicte sa loi : épisode 1/4 du podcast Un monde à cran

Un avion Rafale de la marine française sur le pont du USS George H.W. Porte-avions Bush le 12 mai 2018 dans l'océan Atlantique.
Un avion Rafale de la marine française sur le pont du USS George H.W. Porte-avions Bush le 12 mai 2018 dans l'océan Atlantique.  ©AFP - Eric BARADAT / AFP
Un avion Rafale de la marine française sur le pont du USS George H.W. Porte-avions Bush le 12 mai 2018 dans l'océan Atlantique. ©AFP - Eric BARADAT / AFP
Un avion Rafale de la marine française sur le pont du USS George H.W. Porte-avions Bush le 12 mai 2018 dans l'océan Atlantique. ©AFP - Eric BARADAT / AFP
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A travers l’Europe, un sentiment de gêne est apparu sur la valeur morale des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite, alors que le pays prend part à la guerre au Yémen. Pourtant, ce débat sur l’utilisation de matériel de guerre contre des civils se heurte aux réalités économiques des pays exportateurs...

Avec
  • Jonathan D. Caverley Professeur au US Naval War College, chercheur au Massachusetts institute of technoly (MIT).
  • Jean-Pierre Maulny Directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)
  • Anne Poiret Grand reporter documentariste

Le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018 à Istanbul, aura eu de nombreuses conséquences. Parmi elles : la remise en question des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite accusée de crime de guerre au Yémen. Une pratique dénoncée depuis le début du conflit en 2015 par de nombreuses ONG  à l’instar d’Amnesty international mais également par de nombreux rapport de l’ONU, dont le dernier publié en août, pointe les crimes de guerres commis par le Royaume et la complicité des Etats Européens en la matière.

Un embargo sur la vente d'arme à l'Arabie Saoudite

En réponse, le 21 octobre dernier, la chancelière allemande Angela Merkel décidait de ne plus autoriser de contrats d’armement avec Riyad, appelant, avec l’Autriche et le parlement européen à un embargo. Sans surprise, la France, deuxième pourvoyeur d’arme du royaume, a elle botté en touche : Emmanuel Macron qualifiant de « démagogique » l’idée d’un arrêt des exportations de matériel militaire vers Riyad.

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"Les principaux vendeurs d'armes n'ont pas signé le traité sur le commerce des armes : il y a de fait une dualité entre l'engagement moral et l’engament juridique international."    
- Anne Poiret

Malgré tout, la pression en faveur d’un arrêt des ventes se renforce de jour en jour. Alors l’affaire Kashoggi pourrait-elle créer un précédent en matière de ventes d’armes ? Pourquoi certains pays - comme la France - sont-ils incapables d’accorder leurs principes à leur politique d’export de biens militaires ? Quelles sont les systèmes de contrôles actuellement en place dans les différents pays exportateurs ? Un réel débat sur le commerce des armes et la régulation des exports est-il possible au niveau européen ? 

Une émission préparée par Samuel Bernard et Léa Sabourin.

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Extraits sonores : 

-  Pourquoi vend-on des armes et à qui ? Voici les réponses de Florence Parly, actuelle ministre de la Défense (RMC, 30 octobre 2018)

- Selon Maja Kocijancic, porte-parole de la diplomatie européenne, la responsabilité finale des ventes d’armes incombe aux Etats membres (Euronews, 22 octobre 2018)

- Angela Merkel lors d'une conférence de presse donnée dans le land de Hesse (Extrait discours officiel, 21 octobre 2018)

- Le président français Emmanuel Macron estime que "c'est pure démagogie que de dire d'arrêter les ventes d'armes" à Riyad suite à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi (Extrait discours officiel, 26 octobre 2018)

- Extraits du documentaire « Mon pays fabrique des armes » d’Anne Poiret (23 octobre 2018, France 5)

- Donald Trump évoque le fait que tous les pays vendent des armes à l’Arabie Saoudite et son devoir et de protéger des emplois (60 Minutes, CBS, 15 octobre 2018)

Interview de Jonathan Caverley par Samuel Bernard 

- Jean-Yves Le Drian réagissait à la vente de 24 Rafale à l’Egypte ainsi que d’une frégate fabriquée par le groupe naval DCNS et des missiles fabriqués par MDBA (France 3, 13 février 2015)

Extraits musicaux : 

- « Barnowl » de Caribou (label : Leaf)

- « Don’t take your guns to town » de Johnny Cash (label : Rhino records)

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