Actualité internationale - A quelques mois des élections, le marasme politique iranien

France Culture
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Avec
  • Pierre Cochez journaliste et reporter au journal La Croix
  • Ahmad Salamatian Intellectuel et ancien parlementaire iranien. Ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères (Iran)
  • Clément Therme Chargé de cours à l’université Paul-Valery de Montpellier
Clément Therme, Ahmad Salamatian, Pierre Cochez
Clément Therme, Ahmad Salamatian, Pierre Cochez
© Radio France

Mahmoud Ahmadinejad s’est rendu en Egypte à l’occasion du somment de l’Organisation de la coopération Islamique (qui s’est achevée hier). Il a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport du Caire par Mohamed Morsi lui-même, une visite « historique » puisque cela faisait plus de 30 ans qu’un président iranien ne s’était pas rendu en Egypte. Ahmadinejad a déclaré qu’il espérait que cette visite soit un « nouveau départ pour la solidarité entre les deux peuples ». Mais les égyptiens sont-ils aussi pressés de procéder à ce rapprochement ?

Du côté iranien, dimanche dernier, Ahmadinejad a publiquement accusé la famille du président du Parlement, Ali Larijani, de corruption, affirmant que l’un de ses frères avait tenté d’abusé de sa situation pour s’enrichir dans une affaire immobilière. A la fin du discours d’Ahmadinejad, Ali Larijani a qualifié ces propos de* "diffamatoires"* et la démarche de* "mafieuse"* . Puis il a suspendu la séance refusant de redonner la parole à son accusateur. Quelques heures plus tard, Saïd Mortazavi, l'un des protagonistes de cette affaire, a été jeté en prison, puis libéré aussitôt; une marque de plus de la disgrâce de Mahmoud Ahmadinedjad auprès du guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei.

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Cet épisode marque l’extrême tension qui règne à l’intérieur du paysage politique iranien à quelques mois de l’élection présidentielle (qui doit avoir lieu en juin prochain).

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