Coalitions (1/4) - Sécurité internationale: des alliances de circonstances au choc des passions

Coalitions (1/4) - Sécurité internationale: des alliances de circonstances au choc des passions

Lundi 19 octobre 2015

Avec

Michel Goya Ancien colonel des Troupes de marine, auteur du blog "La voix de l'épée"
Bruno Tertrais Politologue
Stéphane Lacroix Professeur associé à l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po, chercheur au CERI

Donald Rumsfeld, alors secretaire aux affaires extérieures de Georges W. Bush, avait déclaré au lendemain des attentats du 11 septembre et alors que les Etats-Unis partaient officiellement en guerre contre le terrorisme : "Ce n'est pas la coalition qui fixe la mission mais la mission qui détermine la coalition". Est-ce qu'on se coalise uniquement par opportunisme ? Sans dimension politique peut-on vaincre l'ennemi? Cette diplomatie des coalitions ad hoc disqualifie-t-elle les alliances traditionnelles telle que l'OTAN ? Au delà de cela, les relations internationales sont-elles le théâtre d'une "revanche des passions"?
Nous recevons ce matin Bruno Tertrais pour en parler.

Puis nous irons du côté de l'Afghanistan alors que Barack Obama vient d'annoncer un maintien des troupes américaines au delà de 2016, revenant ainsi sur une décision récente. L'Afghanistan où les Etats-Unis se sont engagés seuls puis à la tête d'une coalition "boiteuse" selon les termes de notre invité le Colonel Michel Goya et largement pilotée par les Etats-Unis. L'Afghanistan où l'OTAN a envoyé pour la première fois de son histoire des troupes au sol... mais dont le bourbier demeure l'échec le plus illustre.

Enfin, nous nous intéresserons à la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite au Yémen contre les milices houthistes soutenues par Téhéran: c'est la première fois que l'Arabie Saoudite est à la tête d'une alliance militaire, comment comprendre cette posture offensive ? Entre volonté d'être un rempart à une influence chiite supposée grandissante et volonté aussi peut-être de légitimer le pouvoir après l'intronisation en Janvier dernier du roi Salmane à la tête du Royaume.