

En rendant leurs armes à l'ONU ce mardi 20 juin, les FARC entamaient la dernière étape de leur désarmement. Comment envisager la réinsertion de ces anciens guérilleros dans la vie civile ? La Colombie peut-elle enfin croire en une paix totale après plus d'un demi-siècle de conflits armés ?
- Dorothée Delacroix Anthropologue, chercheure associée au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques de la Sorbonne (CEDRA). Spécialiste du post-conflit et des politiques mémorielles au Pérou.
- Claudia Giron Ortiz Psychologue et professeure à l'Université de Javeriana, sur le thème de l'éducation pour la paix.
- Olga Gonzalez Sociologue colombienne, chercheure associée à l’Université Paris Diderot, elle a travaillé sur la violence et les migrations en Amérique latine ainsi que sur les minorités sexuelles et les questions de genre.
- Daniel Pécaut Directeur d'études à l'EHESS, spécialiste reconnu de la Colombie, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, en français et en espagnol.
Cette semaine, les FARC ont entamé la dernière phase de leur désarmement. Après un demi-siècle de conflit, les guérilleros sont en train de rendre leurs armes.
Bien que retardée, cette étape décisive pour la paix est en marche : "Le désarmement est une réalité, tout comme les progrès pour consolider la paix avec les Farc et donner aux Colombiens beaucoup plus de tranquillité d'esprit" a affirmé en début de semaine le président Colombien Juan Manuel Santos.
Près de 6.000 guérilleros se sont déjà rendues dans les zones prévues à cet effet, le tout sous contrôle de la mission de l’ONU.
L’accord entre le gouvernement et les FARC - paraphé au Théâtre Colon de Bogota – va-t-il pouvoir se déployer sans heurts jusqu’au bout pour conduire l’ensemble de la société vers une paix tant attendue ?
Quelles sont les difficultés auxquelles il faudra encore faire face ? Et d’ailleurs, que prévoyait précisément cet accord – sur le plan du désarmement, de la justice, de la restitution des terres, de l’intégration des FARC dans le paysage politique ?
Il y a quelques jours, le pays a été frappé par un attentant dans un centre commercial de Bogota. Faut-il craindre un retour de la violence malgré la bonne volonté des deux camps ? On le sait, ce conflit a des racines multiples.
Alors : le problème de la violence pourra-t-il se régler en se contentant de mettre un terme à l’action militaire des FARC ? Ne risque-t-elle pas de de réémerger - sous d’autres formes ?
Une émission préparée par Clémence Allezard.
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