De Kinshasa à Lagos : la ville africaine (3/4) - Lagos, Ibadan: portrait d’une mégalopole en devenir

Pour le troisième volet de notre série sur les villes africaines nous partons aujourd’hui en direction du Nigéria, pour Lagos et Ibadan. Ces deux mégapoles voisines ne formeront sans doute qu’une seule grande conurbation d’ici quelques années. Aujourd’hui avec plus de 20 millions d’habitants l’agglomération de Lagos est déjà la plus importante de toute l’Afrique subsaharienne. Ancienne capitale du Nigéria déchue en 1991 au profit d’Abuja, elle est parfois considérée comme la capitale du continent africain en raison de sa place centrale dans l’économie et la culture du continent.

Mais Lagos, pour ceux qui la connaissent, est aussi synonyme de chaos, de développement urbain anarchique, d’insécurité. Ibadan sa voisine n’étant guère mieux lotie.

Pour mieux comprendre cette future grande conurbation de l’Afrique de l’ouest, cette mégalopole en devenir nous recevons ce matin Laurent Fourchard, historien au LAM – Sciences Po Bordeaux, ancien directeur de l’Institut Français de recherche en Afrique d’Ibadan, qui a vécu entre cette ville et Lagos pendant plusieurs années.

Quelles sont les origines de ce chaos apparent des mégapoles nigérianes? Qu’en était-il à l’époque de la colonie britannique? Comment ces deux villes se sont-elles développées pendant la période post-coloniale, et en particulier ces dernières années?

Nous recevons aussi par téléphone la parole le journaliste et écrivain Pierre Cherruau, grand connaisseur de l’Afrique en général, et de la vie culturelle de Lagos en particulier. Malgré l’insécurité, le désordre, la scène culturelle lagosienne est l’une des plus dynamiques du continent. Quel est le secret de cette vitalité

Sur ces photos de Sébastien Godret, on peut comparer les deux villes: