- Jean-Claude Ntezimana secrétaire général du Democratic Green Party of Rwanda, parti vert rwandais
- Jean du Bois de Gaudusson professeur émérite de droit public à l'Université de Bordeaux IV, Chercheur associé du LAM (Les Afriques dans le Monde, Sciences Po Bordeaux)
- Nathalie Bernard-Maugiron chargée de recherche à l’IRD, spécialiste du droit des pays arabes
Cette semaine CulturesMonde s’intéresse aux Constitutions : aux lois fondamentales supposées définir les droits & libertés inaliénables des citoyens, définir l’organisation et la séparation des pouvoirs, mais aussi les mythes & les principes fondateurs d’une nation, ces mythes et principes qui traduisent alors la vision qu’une société a d’elle-même. Direction ce matin le continent africain où certains chefs d'état utilisent parfois les révisions constitutionnelles pour se maintenir au pouvoir... **"Réviser pour mieux régner"? **

Alors que les années 2015 et 2016 ont vu et verront encore plusieurs chef d’état africains arrivés au terme de leur mandat constitutionnel : Pierre Nkurunziza au Burundi bien sûr, mais aussi Yayi Boni au Bénin, Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville, Joseph Kabila en RDC (2016), Paul Kagamé au Rwanda (2017), Jakaya Kikwété en Tanzanie...
Certains d’entre eux semblent caresser l’espoir de briguer un troisième mandat, au mépris des limitations instituées par leurs constitutions. Caresser l’espoir ou même torpillé et lever tout bonnement la disposition relative à la limitation des mandats.
Pourtant, au Burkina-Faso, la rue avait chassé de manière exemplaire en Octobre 2014 Blaise Compaoré qui s'accrochait au pouvoir et voulait modifier l'article 37.L actualité récente a montré une certaine instabilité dans la transition avec le putsch de l'ancienne garde prétorienne de Compaoré mais à la lumire de l'exemple burkinabè.. Ces coup d'état institutionnels ne mènent-ils pas mécaniquement à une déligitimation du pouvoir?
Alors comment comprendre, ces velléités? Ce que certains experts appellent "l'inflation révisionniste"? Les constitutions, héritées de la vague de démocratisation des années 90 en Afrique et souvent inspirées de celles des démocraties occidentales libérales, sont-elles à mettre en cause ?
Un "nouveau constitutionnalisme africain" voit-il le jour?
**Programmation musicale: **
"Constitution Constipée"de l’artiste camerounais** Lapiro de Mbanga** , arrêté à l’époque pour les paroles de cette chanson qui visait à dénoncer une tentative de révision de la Constitution, et qui est décédé en juin 2014.
Une émission préparée par Clémence Allezard
**DESSINE-MOI UNE CONSTITUTION **
**lundi: Réviser pour mieux régner **
mardi: Du Japon au Népal: (re)faire société
mercredi: State-Building : Renaître à la Loi
jeudi: Monter la garde
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