Dettes, fonds vautours, crises financières : La monnaie, mère de tous nos maux ? : épisode 4/4 du podcast Money, money, money

Retraités grecs lors d'une manifestation contre l'austérité, à Athènes, le 4 avril 2017
Retraités grecs lors d'une manifestation contre l'austérité, à Athènes, le 4 avril 2017  ©Reuters - Alkis Konstantinidis
Retraités grecs lors d'une manifestation contre l'austérité, à Athènes, le 4 avril 2017 ©Reuters - Alkis Konstantinidis
Retraités grecs lors d'une manifestation contre l'austérité, à Athènes, le 4 avril 2017 ©Reuters - Alkis Konstantinidis
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De l'Espagne à la Grèce, en passant par les Etats-Unis ou encore la France, qu'est-ce que les crises monétaires et financières de ces dernières années nous disent de la monnaie? Quel est le poids des fonctions politique et sociale de la monnaie dans ces crises ?

Avec
  • Mariana Luzzi Sociologue, chargée de recherche au CONICET, enseignante à l’Universidad Nacional de General Sarmiento.
  • Michel Aglietta professeur émérite à l'université Paris-Ouest et conseiller scientifique au CEPII et à France Stratégie. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et membre du Haut Conseil des finances publiques.

Malgré que ces derniers jours encore, un nouvel accord a été trouvé, entre le gouvernement grec et ses créanciers, la crise n'en finit pas en Grèce. Car si cet accord lui permet d’éviter le défaut de paiement grâce au versement d’une nouvelle tranche du programme de prêts, celui-ci se fait en échange de nouvelles mesures: diminutions des retraites, hausses d’impôts, enfonçant toujours plus les citoyens dans la pauvreté.

A tel point qu’à Athènes : de la place Sygma au parlement, l’idée d’un retour à une monnaie nationale se fait de plus en plus prégnant. En effet, 16 ans après l’adoption de l’euro, un sondage de l’institut Alco réalisé en janvier dernier montrait que 45,5 % des Grecs veulent rester dans l’euro, alors que 42 % souhaitent revenir à la drachme. En 2009, ils étaient 64,% à penser que leur pays allait mieux avec l’Euro.

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Force est de constater que l’idée d’un Grexit progresse. Nous allons parler ce matin d’économie monétaire. Nous tenterons de comprendre les crises actuelles au prisme de la nature même de la monnaie.

Car au-delà de ses principales fonctions, celui d’étalon, d’intermédiaire des échanges, et de réserve de richesse, repenser le contrat social qui nous lie à notre monnaie permet de mieux saisir les failles de l’économie, De Wall Street à Athènes en passant par Buenos Aires.

Une émission préparée par Clémence Allezard.