Devenir femme et après ? (3/4) - L'éducation: clé de l'émancipation

France Culture
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Avec
  • Euphrates Gobina chef du programme Education à l’UNICEF Pakistan
  • Nicole Bella Statisticienne et analyste à l’UNESCO, responsable de la collecte et l’analyse de statistiques sur l’éducation, l’évaluation et l’analyse des politiques concernant les populations et l’éducation
  • Christian Baudelot sociologue, professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure, chercheur au centre Maurice-Halbwachs, co-auteur avec Roger Establet de « Suicide. L’envers de notre monde », ed. Seuil (édition réactualisée aux Points.)

A l'occasion du Women's forum qui se tiendra du 14 au 16 octobre à Deauville, CulturesMonde se consacre cette semaine aux droits des femmes et aux inégalités de genre. Si le nombre de filles non scolarisées a diminué de 52 millions au cours des 15 dernières années, moins de la moitié de pays, et aucun en Afrique subsaharienne, n’a atteint l’objectif de parité dans l’éducation dont l’échéance était pourtant fixée à 2005. Et l’inégalité ne concerne pas seulement la question de l’accès aux salles de classe. Dans les pays industrialisés, le constat est simple : les filles réussissent en moyenne mieux à l’école mais sont moins nombreuses par la suite dans les filières d’excellence. Alors, comment garantir une égalité réelle des filles et des garçons sur les bancs de l’école ? Comment changer les mentalités ?

L'enseignante Aqeela Asifi, récompensée par le prix Nansen du Haut-commissariat aux réfugiés, à Islamabad, le 29 sept 2015
L'enseignante Aqeela Asifi, récompensée par le prix Nansen du Haut-commissariat aux réfugiés, à Islamabad, le 29 sept 2015
© Maxppp - Sohail Shahazad

C’est une figure marquante de l’éducation des filles dans un pays où les écoles sont régulièrement la cible d’attaques et d’intimidations. Aqeela Asifi, une enseignante afghane, a reçu en septembre le prestigieux prix Nansen du Haut Commissariat aux réfugiés pour son action en faveur de la scolarisation des fillettes au Pakistan. Un an après l’attribution du prix Nobel à Malala Yousafza, les Nations Unies ont tenu à récompenser cette réfugiée afghane qui a permis à près de 1000 petites filles d’apprendre à lire et à écrire dans le camp Kot Chandna, dans le nord du Pakistan. Une initiative qui ne doit toutefois pas cacher les importantes inégalités d’accès à l’école.

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**Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny **