Du Bénin à la Chine : la restitution en question : épisode 3/4 du podcast Musées: par-delà le patrimoine

Statuette Tsogho, Gabon, XIXe siècle, restituée le 7 septembre 2016, après avoir disparu du musée de l’Homme dans les années 1950, par un collectionneur européen au musée du quai Branly, à Paris
Statuette Tsogho, Gabon, XIXe siècle, restituée le 7 septembre 2016, après avoir disparu du musée de l’Homme dans les années 1950, par un collectionneur européen au musée du quai Branly, à Paris - Siegfried Forster
Statuette Tsogho, Gabon, XIXe siècle, restituée le 7 septembre 2016, après avoir disparu du musée de l’Homme dans les années 1950, par un collectionneur européen au musée du quai Branly, à Paris - Siegfried Forster
Statuette Tsogho, Gabon, XIXe siècle, restituée le 7 septembre 2016, après avoir disparu du musée de l’Homme dans les années 1950, par un collectionneur européen au musée du quai Branly, à Paris - Siegfried Forster
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Depuis les années 70-80, les demandes de restitutions auprès des musées français, britanniques, allemands, se sont multipliées. Le Benin, le Mali, le Nigéria, la Chine, des pays qui demandent la récupération des œuvres spoliées par les ex-puissances coloniales. A quelles conditions?

Avec
  • Eric Huysecom directeur de recherches en Préhistoire et archéologie africaine à l’Université de Genève
  • Emmanuel Pierrat Ecrivain, essayiste et avocat
  • Bernard Brizay Historien et journaliste
  • Samuel Sidibé directeur du Musée national du Mali

L’été dernier, le Bénin a officiellement demandé à la France la restitution de milliers d’œuvres d’art volées, dont des pièces maitresses de la collection du musée du Quai Branly. Elles auraient été pillées par le général Dodds, alors à la tête des troupes qui ont conquis le pays en 1894. Parmi elles : des sceptres royaux, des trônes et des statues anthropomorphes, notamment celles des derniers rois d’Abomey, une dynastie régnant dans le sud-ouest du Bénin jusqu’à la fin du XIXe siècle.

La demande de l’ancienne colonie française a toutefois assez peu de chances d’aboutir, la plupart des musées occidentaux opposant un refus systématique, s’abritant derrière un droit international insuffisant et l’inaliénabilité de leurs collections nationales. Sans compter que, depuis quelques années, l’art classique africain connait un succès retentissant. Il y a deux ans, une statue Senoufo s’est arrachée pour 12 millions de dollars chez Sotheby’s à New-York.

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Depuis les années 70-80, les demandes de restitution auprès des grands musées parisiens, londoniens ou new-yorkais se sont multipliées, beaucoup d’entre elles viennent du continent africain, soucieux de tenter de réparer ainsi, en quelque sort, les dégâts causés par la colonisation.

Quels sont les obstacles à ces restitutions ? Que prévoit le droit international en la matière ? et quels sont les cas où des objets ont pu revenir sur leurs terres d’origine ?

Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.

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