

Moment de liberté, la fête est aussi l'expression des identités : locales, nationales, religieuses parfois. Du Saint-Patrick’s day au Nouvel An chinois, en passant par les riding common et le rodéo, quelles sont ces fêtes qui interrogent les liens complexes entre identité et territoire ?
Frédéric Saumade (ethnologue, professeur d'anthropologie sociale à l' Université d’Aix-Marseille), Guy Di Méo (Professeur des Universités Emérite, Université Bordeaux-Montaigne, spécialiste de la géographie sociale), Laurent-Sébastien Fournier (Maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille.).
C’est sous le signe du Coq que l’on fêtait, il y a tout juste un mois, le nouvel an Chinois. Fêté en Chine, mais également un peu partout dans le monde, et surtout aux Etats-Unis à San Francisco, où les parades n’ont eu de cesse de prendre de l’importance depuis 1860.
Chaque année d’imposants défilés paradent dans le monde entier à cette occasion, un phénomène qui s’explique notamment par le jeu des diasporas et des migrations humaines.
Lorsqu’il est question de fête, il est toujours aussi un peu question d’identité. Identité nationale, régionale, sociale, sexuelle, religieuse, les fêtes sont des manifestations par lesquelles les individus revendiquent leur appartenance. Moment de liberté, de contestation, de transgression sociale, la fête est avant tout un rassemblement. Une mise en scène de la société, ou d’une communauté dans son espace de vie.
Alors comment la fête permet-elle de construire des identités ? Par quels mécanismes y participent-elles ? Que nous disent nos fêtes de nos sociétés et des mutations qu’elles subissent ? Quelles sont ces fêtes qui interrogent de façon particulièrement notable les liens étroits entre identité et territoire ?
Une émission préparée par Caroline Bonin et Samuel Bernard.
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