Forces et faiblesses du système Poutine : épisode 4/4 du podcast Le retour de la Russie

Vue sur la tour du Kremlin et la Cathédrale Saint-Basil au centre de Moscou.
Vue sur la tour du Kremlin et la Cathédrale Saint-Basil au centre de Moscou. ©Reuters - MAXIM ZMEYEV
Vue sur la tour du Kremlin et la Cathédrale Saint-Basil au centre de Moscou. ©Reuters - MAXIM ZMEYEV
Vue sur la tour du Kremlin et la Cathédrale Saint-Basil au centre de Moscou. ©Reuters - MAXIM ZMEYEV
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Ni libéral tant économiquement qu’au point de vue des libertés fondamentales, ni étatique, ni capitaliste, ni collectiviste, ni démocrate, ni totalitaire... Patriotisme, apathie politique, personnalisation du pouvoir, clanisme... Qu’est-ce que le "système Poutine" ou encore le "poutinisme" ?

Avec
  • Françoise Daucé Directrice de recherche à l’EHESS, directrice du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)
  • Roman Volkov doctorant contractuel au Centre Montesquieu de Recherche politique de l'Université de Bordeaux.
  • Tatiana Kastouéva-Jean Directrice du Centre Russie/Nouveaux états indépendants de l'Ifri

En septembre dernier, avaient lieu les élections législatives en Russie. Alors que le chef du Kremlin jouit d’une grande popularité, les citoyens ont confirmé cette tendance, mais on est loin du plébiscite ! En effet, 54% des suffrages exprimés sont allés à Russie Unie et à sa tête de liste, Dimitri Medvedev, remportant ainsi 343 sièges sur les 450 que compte la Douma, plus encore que pour les précédentes législatives en 2011 où il n’était parvenu à remporter « que » 49%.

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En apparence, c’est une victoire écrasante, mais elle est à relativiser. D’abord parce que, en réalité, les votes en faveur de Russie Unie sont en recul – plus de 32 millions en 2011 contre 28 cette année. Mais aussi parce que la participation est en forte baisse : 47,8% (contre 60% pour 2011) , le signe d’un certain désintérêt et d’une vraie démobilisation. Bref, la réalité de la popularité de Vladimir Poutine est plus contrastée.

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Mais si cette influence de Moscou est incontestable, —notamment sur la Syrie où le Kremlin apparaît, depuis l’intervention de son aviation en septembre 2015, comme le maître du jeu— pourtant la Russie n’est peut-être pas aussi forte qu’il n’y parait. En effet, avec une chute de 3.7% du PIB en 2015 et des sanctions économiques qui pèsent, l’économie russe est en crise.

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Le spectre de l’insécurité économique peut-il effriter le mythe de cette Russie forte incarnée par Poutine, socle de sa popularité ? La rhétorique anti-Occident camoufle-t-elle des fragilités, tant économiques qu’institutionnelles ? Pour répondre à cette question, c’est d’abord le « système Poutine » en lui-même qu’il nous faut décortiquer.

Alors comment ce système fonctionne-t-il ? Quelle est sa nature ? Ni libéral tant économiquement qu’au point de vue des libertés fondamentales, ni étatique, ni capitaliste, ni collectiviste, ni complètement démocrate, ni complètement totalitaire... Qu’est-ce que le « système Poutine », ou encore le « poutinisme » ?

Une émission préparée par Clémence Allezard.

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