- Ioan Panzaru directeur du centre régional francophone de recherches avancées en sciences sociales.
- Stanislas Pierret directeur de l'Institut Français de Roumanie, conseiller de coopération à l'ambassade de France à Bucarest.
- Florin Didilescu bibliothécaire, président de l'Association roumaine pour la défense de la langue française.
- Abderrahmane Rida directeur du bureau de l'Agence Universitaire Francophone à Bucarest.
En direct depuis Bucarest pour cette journée internationale de la francophonie.
Le 20 mars, comme chaque année depuis 1998 (en commémoration de la signature, le 20 mars 1970 à Niamey (Niger), du Traité donnant naissance à l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT)) devenue depuis l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF)) nous fêtons la langue française.
Nous avons cette année choisi de poser nos micros en Roumanie, à Bucarest (dans les studios de Radio Romania). Il faut dire que ce pays fait partie de l’Organisation internationale de la francophonie depuis plus de 20 ans. Mais rappelons que la langue française y est implantée depuis bien plus longtemps.
Les roumains sont francophones et francophiles.
Mais est-ce toujours – autant - le cas? Et en particulier chez les plus jeunes?
Historiquement nos deux pays ont noué des liens culturels qui ont fait de la Roumanie le pays le plus francophone d’Europe de l’Est. La classe politique parle très largement français, et notre culture politique a grandement influencé le droit roumain.
Sa capitale aimait à se fabriquer des petits bouts de France au détour des rues. Il fut un temps (dans la 2ème partie du 19ème siècle, pendant l’âge d’or de la francophonie en Roumanie) où les commerces portaient de jolis nom : « Le café français », « Brasserie de la paix », « le café de Paris », « Bellevue », « l’Hotel de France », « l’Hôtel du Louvre ». Ces traces n’ont pas totalement disparu, mais à côté de cela, on trouve aujourd’hui des Mc Donald et autre Starbuks qui trônent en bonne place au cœur de la Ville, signe que le capitalisme s’est bien installé et que l’anglais a pris ses quartiers et jouit, peut-être, d’une image plus moderne!
Résultat: l’apprentissage du français en souffre, et depuis 2001, l’anglais est davantage enseigné que le français.
Faut-il s’en inquiéter? Les acquis de l’histoire sont colossaux, mais seront-ils suffisant pour contenir l’essor de la langue se Shakespeare? Pour tenter d’y répondre, il va nous falloir regarder du côté de l’enseignement (de l’école primaire à l’université en passant par le collège et le lycée).
Institut français, Agence universitaire pour la francophonie… plusieurs acteurs investissent pour moderniser l’apprentissage du français, le rendre plus attractif et plus adapté aux besoins économiques et scientifiques.
Comment le français peut-il résister, voire gagner du terrain, dans un paysage linguistique roumain en pleine mutation? Quels sont ses points forts, mais aussi ses faiblesses par rapport aux autres langues (anglais, allemand, russe, chinois)?
Comment, de l’école à l’université faut-il soutenir l’effort francophone?
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