- Jean Lambert directeur du Centre de recherches en ethnomusicologie (CREM).
- Issam Kamal chanteur du groupe marocain Mazagan.
- Séverine Gabry Thienpont doctorante au CREM, spécialiste de la musique copte.

D’Oum Kalthoum l’égyptienne aux chanteurs de raï algérien - deux exemples emblématiques de deux contextes différents, de deux époques différentes également - la liste des « musiques identitaires » dans le monde arabe pourrait encore s’allonger. Depuis la musique traditionnelle yéménite (les chants de Sanaa, classés au patrimoine immatériel de l’Unesco) jusqu’au chaâbi , la musique populaire par excellence au Maroc. Comment les identités se forgent-elles autour des différents styles musicaux? A sa façon, suivant les airs, ses rythmes, la musique est porteuse d’une interrogation identitaire, d’une façon de se représenter l’appartenance à une nation, à une aire culturelle.
Cette interrogation identitaire était d’ailleurs au cœur d’un événement historique fondateur pour la musique arabe contemporaine – qu’elle soit classique ou populaire: le Congrès du Caire en 1932. Ce grand congrès de savants et de musicologues, réuni à l’initiative du roi Farouk, a redéfini les règles de la musique arabe, et a même forgé le concept de musique arabe qui n’existait pas: des traditions locales cohabitaient sans se poser la question de leur appartenance à un même ensemble musical.
Peut-on encore parler, aujourd’hui, d’une musique arabe? Ne faudrait-il pas parler de musiques arabes? Comment les musiques du monde arabo-musulman évoluent-elles en fonction des contextes locaux? Et quelle charge identitaire véhiculent-elles?
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration
- Production déléguée
- Réalisation
- Collaboration
- Chronique