

Lorsque la justice étatique ou internationale est défaillante, comment des situations locales- communautaires, tribales, religieuses-jouent-elles un rôle de régulation sociale post-conflit? Quels sont les mécanismes, en dehors du cadre légal, qui garantissent la réconciliation?
Baudouin Dupret (spécialiste du droit dans les sociétés arabes et islamiques, notamment au Yémen.), Benoit Guillou (docteur en sociologie, il est l'auteur d'une thèse sur le discours et la pratique du pardon au Rwanda après le génocide.), Patrick Haimzadeh (Ancien diplomate français à Tripoli , auteur de "Au coeur de la Libye de Kadhafi ", contributeur régulier du Monde diplomatique et du site Orient XXI), Mickaelle Lantin (anthropologue qui travaille sur les maisons du droit en Martinique.).
A l’instar des médiations pénales en France, qui constituent une alternative à l’audience correctionnelle, il existe une multitude d’outils permettant d’éviter la justice formelle/institutionnelle et d’organiser autrement la justice et la réconciliation. Conseils d’anciens, Conseils tribaux, tribunaux chariatiques, tous les pays et toutes les cultures ont leurs propres modèles de ce qu’on appelle « la justice de proximité ».
Mais qu’est-ce que la « justice de proximité » ? Comment fonctionne-t-elle ? Comment ses formes varient-elles d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre ? Dans quels cas s’avère-t-elle efficace et quelles en sont les limites ? Et quelle place pour le pardon ?
Une émission préparée par Clémence Allezard et Thibaut Sardier.
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