

Tandis que Podemos confirmait le 11 février dernier la ligne radicale de Pablo Iglesias, le PSOE est en plein questionnement sur la direction que doit prendre le parti. Alors, quel bilan 3 ans après la création de Podemos ? Quel avenir peut-on envisager aujourd’hui pour les gauches espagnoles ?
- Montse Daban Coordinatrice de la chaire internationale de l’Assemblée Nationale Catalane.
- Jorge Lago Responsable international de Podemos
- Ludovic Lamant Journaliste
- Barbara Loyer Politologue spécialiste de l'Espagne et enseignante et chercheure en géopolitique à l'Université de Paris-VIII
Les 11 et 12 février dernier, se tenait le deuxième Congrès du parti anti-austérité Podemos. Ce Congrès, dont l’objectif était de décider de la direction que devait prendre l’organisation, s’est conclu par la victoire de la ligne radicale de Pablo Iglesias. Face à lui, la ligne réformiste de son principal adversaire, Iñigo Errejon, qui appelait à la « transversalité du parti » et au dialogue avec le Parti socialiste espagnol (PSOE), s'est donc retrouvée en situation de minorité.
Souvenons-nous que le jeune parti Podemos avait été fondé en janvier 2014, suite aux mobilisations populaires de la Puerta del Sol de 2011. Les premiers scores encourageants de Podemos aux élections européennes de mai 2014, 8% des suffrages, avaient alors provoqué de fortes attentes en vue des élections générales de décembre 2015, puis de juin 2016. Mais le pari de renverser le PSOE n’a pas été tenu, puisque Podemos est resté relégué à la troisième place, échouant à devenir la première force de gauche.
Après 10 mois de blocages politiques et institutionnels, c’est finalement le parti conservateur, le parti populaire, qui a récolté les bénéfices d’une gauche prise dans de profondes divisions et des guerres fratricides. En effet, Mariano Rajoy n’a eu qu’à patienter pour parvenir, in fine, à mettre en place un nouvel exécutif.
Alors quel bilan peut-on dresser trois ans après la création de Podemos ? Que nous disent ses succès – mais aussi ses échecs – de la crise que traverse la gauche espagnole ? Mais aussi, plus généralement, les gauches européennes dans leur ensemble ? Que signifie cette recomposition de l’espace politique et électoral ? Sera-t-elle durable ?
Une émission préparée par Caroline Bonin.
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