Quel bilan pour "Hollande l'Africain"? : épisode 4/4 du podcast Politique étrangère : les chantiers du futur président

Les présidents français, François Hollande, et malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors du sommet Afrique-France à Bamako (janvier 2017)
Les présidents français, François Hollande, et malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors du sommet Afrique-France à Bamako (janvier 2017) ©Reuters - Luc Gnago
Les présidents français, François Hollande, et malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors du sommet Afrique-France à Bamako (janvier 2017) ©Reuters - Luc Gnago
Les présidents français, François Hollande, et malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors du sommet Afrique-France à Bamako (janvier 2017) ©Reuters - Luc Gnago
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François Hollande avait déclaré en début de mandat vouloir mettre « fin à la Françafrique ». Après être intervenu militairement au Mali, au Sahel et en Centrafrique, quel bilan tirer de ces opérations ? Quelle peut être la stratégie de la France vis-à-vis de ses partenaires africains ?

Avec
  • Christophe Boisbouvier directeur adjoint de RFI, chargé de l’Afrique. Auteur de Hollande l’Africain aux éditions La Découverte
  • Kako Nubukpo Economiste, ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques, doyen de la faculté d’économie de l’Université de Lomé
  • Aline Leboeuf Chercheuse à l’IFRI

En 2012, le candidat Hollande avouait sans complexe qu'il connaissait très mal l'Afrique. Le continent aura pourtant occupé une place de premier plan dans son quinquennat : les interventions au Mali et en Centrafrique lui ont offert une stature inespérée de chef de guerre et la relance de la diplomatie économique de la France est largement passée par le continent africain.

François Hollande, qui avait fait campagne sur la fin de la Francafrique et des complicités opaques avec les autocrates africains. Il a commencé son mandat par des critiques sévères de certains despotes du continent. Sauf qu’aujourd’hui, cinq ans plus tard, la France n'a jamais été aussi proche du très autoritaire président du Tchad Idriss Deby au pouvoir depuis 27 ans. Paris n'a pas non plus élevé la voix lors des réélections contestées de Denis Sassou Nguesso au Congo ou Paul Biya au Cameroun.

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Alors le président Hollande a-t-il été rattrapé par la realpolitik malgré sa volonté de rompre avec la politique africaine de ses prédécesseurs? La normalisation des relations entre la France et l'Afrique n'a t-elle finalement pas eu lieu? Qu'est-ce que l'engagement militaire français au Mali puis en Centrafrique a changé dans les rapports entre l'ancienne puissance coloniale et le continent africain? Près de trois ans après le lancement de l'opération Barkhane pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel, les pays africains concernés applaudissent-ils toujours l'intervention française?

Vous pouvez écouter l'intégralité de l'entretien avec Kako Nubukpo, ancien ministre de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques du Togo sous la présidence de Faure Gnassingbé. Il a co-dirigé l'ouvrage Sortir de l'Afrique de la servitude monétaire, A qui profite le franc CFA ? (La Dispute, 2016)

Interview De Kako Nubukpo, président de la francophonie économique et numérique à l'OIF (Organisation internationale de la francophonie)

43 min

Kako Nubukpo
Kako Nubukpo
© Radio France

Une émission préparée par Clémence Allezard et présentée par Tiphaine de Rocquigny.