Épisode 2/4 : Rétromania : quand le passé gouverne le présent

"Again" c’est peut-être le terme le plus utilisé par Donald Trump pendant sa campagne, le nouveau président des Etats-Unis, qui promettait de ramener les emplois dans l'industrie, de ramener la production d'acier et de charbon sur le sol américain, de ramener l'ordre et la loi dans les villes. Le candidat a su surfer sur la vague de nostalgie qui traverse la société américaine.

Selon une enquête du Public Religion Research Institute, 74% des WASP, les protestants blancs, estiment que les Etats-Unis n’ont cessé de se dégrader depuis les années 50. Car c’est bien sur cette nostalgie que s’appuie Trump : celle d’une culture où le mâle blanc était dominant, avant que la ceinture des usines du nord-est devienne la ceinture de la rouille, avant la montée en puissance de ce qu’il appelle « l’égalitarisme » et du féminisme.

Aujourd’hui, la nostalgie est partout, dans les brocantes et les friperies, chez les amateurs de meubles, d’aliments, de tourisme « authentiques » et dans les éternelles rééditions des groupes de rock des années 50.

Alors comment comprendre ce regret d’un passé largement fantasmé, « romantisé » ? Cette « rétromania » est-elle le nom d’une panne d’utopies, de futurs possibles ? La nostalgie serait-elle, pour reprendre l’expression du philosophe Vladimir Jankelevitch, une « réaction contre l’irréversible » ?

Une émission préparée par Clémence Allezard et présentée par Tiphaine de Rocquigny.

On en parlait ce matin, Twin Peaks, la série culte des années 90 (de David Lynch et de Mark Frost) revient en 2017 pour une troisième saison.

C'est David Lynch himself qui apparaissait à l'écran du premier teaser de la saison, dans le rôle de Gordon Cole.