- Camille Favre historienne du genre et des sexualités, labo Framespa Toulouse II le Mirail / CNRS
- Agnès Giard journaliste, auteure, docteure en anthropologie, spécialiste du Japon
- Christophe Bier acteur, réalisateur, historien et critique de cinéma.
Nous nous intéresserons aujourd’hui tout particulièrement au Japon. Du hentai – le manga érotique – aux films bondage, la culture nippone est peut-être l’une des plus prolifiques en matière de production érotique pornographique. Cette culture érotique ne s’arrête d’ailleurs pas à la production cinématographique : le Japon est aussi célèbre pour être le pays des distributeurs de petites culottes usagées (interdits il y a quelques années même si certains sex shops en vendent encore). Comment comprendre cet érotisme, ces fantasmes très particuliers, où la jeunesse et la candeur de jeunes filles pubères se mélangent à l’ultra-violence de certaines mises en scènes sado-masochistes ? L’érotisme « à la japonaise » est-il compréhensible pour un Occidental au-delà de l’étonnement ou de la fascination ?
Aux antipodes de cette culture très sophistiquée, l’érotisme Occidental semble, lui, tourner depuis plusieurs décennies autour d’images stéréotypées, les pin-up américaines, qui ont « envahi » le monde après la Seconde guerre mondiale. Cette figure très américaine est aujourd’hui devenue un cliché de l’imaginaire érotique mondial : la jeune fille ingénue, souriante, lascive et disponible. La culture américaine a aussi engendré l’exact opposé : la figure de la dominatrice, de la femme forte qui se rebelle contre la domination masculine.
D’Hollywood à Tokyo, quelles interprétations donner à ces grandes figures de l’imaginaire érotique mondial ? Existe-t-il des figures érotiques ou pornographiques universelles ? Que nous disent ces variations culturelles sur notre façon de nous représenter notre sexualité, et celle des autres ?
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