Sur les quais des grands ports du monde (1/4) - Grandeur et décandence des ports du vieux monde

Véritables points névralgiques du commerce mondial, les ports sont aussi le miroir de ses évolutions. Historiquement, le commerce maritime a favorisé la croissance des grands ports comme celui de New York, ou bien du Havre. Aujourd’hui, cette grandeur des ports du vieux monde semble progressivement laisser la place à une relative décadence, visible dans le ralentissement de leurs activités - à mesure que les grandes routes maritimes se déplacent vers l’Asie - mais aussi dans la multiplication des mouvements sociaux de la part des dockers.

En Grèce, le conflit entre dockers et opérateurs a pris une nouvelle ampleur avec l’arrivée du géant chinois COSCO, qui s’est vu octroyer la concession d’une partie du port du Pirée pour 35 ans. Malgré la relance des activités (on parle de 20% de conteneurs de plus par an), les dockers grecs employés par l’opérateur chinois ne sont plus couverts par le droit du travail de leur pays.

Un seul port européen semble résister à la crise: Rotterdam, première porte d’entrée européenne avec plus de 400 millions de tonnes de marchandises échangées par an (il occuperait la 4ème ou 7ème place mondial, selon les classements). Le géant hollandais a même initié de gigantesques travaux pour permettre, à terme, l’accroissement de sa capacité. De l’autre côté de l’Atlantique, New York, autrefois premier port du monde, décline, tout comme Baltimore dont l’activité ralentit, à mesure que les grandes usines du nord-est américain ferment leurs portes.

Peut-on parler de véritable déclin des ports du vieux monde? Comment comprendre la résilience –voire l’expansion- du port de Rotterdam? Quels sont les ports frappés par la crise? Quelles sont les stratégies déployées par ces ports pour assurer leur compétitivité dans la course au transport maritime?