
La mort dans une frappe américaine du mollah Mansour, chef des talibans afghans, a été confirmée lundi par Barack Obama, qui a parlé de "jalon" dans le processus de retour de paix en Afghanistan. Alors qu'un successeur a été choisi mardi au mollah Mansour, cette paix pourrait-elle se concrétiser ?
Mariam Abou Zahab (enseignante à l'INALCO), Karim Pakzad (chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Irak, de la Syrie, de l'Afghanistan et de l'Iran), Marc Semo (correspondant diplomatique du Monde), Marine Courtade (journaliste indépendante).
Samedi dernier, le mollah Akhtar Mansour a été tué lors de frappes de drones américains sur une route de la région du Balouchistan, au sud-ouest du Pakistan voisin. Quelques heures plus tard, le président américain confirmait sa mort, précisant dans un communiqué qu’elle constituait : « un jalon dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan ». Le successeur du leader historique, le Mollah Omar, sera donc resté moins d’un an à la tête des talibans. Une période durant laquelle les combats se sont considérablement intensifiés.
Faut-il y voir le signe que la stratégie de lutte contre les talibans de Washington et de Kaboul est payante ? Est-elle de nature à endiguer leur expansion ? Rappelons-nous que, l’année dernière, ils étaient parvenus à s’emparer de la ville de Kunduz : une victoire symbolique, la plus importante depuis l’intervention étrangère de 2001.
Les talibans n’ont pas beaucoup tardé pour annoncer le nom de celui qui prend le commandement désormais : Haibatullah Akhundzada. Alors que peut-on attendre de sa nomination ? Qui est ce nouveau chef des talibans afghans? Est-il disposé à discuter, à parler de paix ? Et sous quelles conditions ?
Une émission préparée par Clémence Allezard et Xavier Martinet
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