- Bertrand Venard professeur à Audencia – écoles de management à Nantes, research membre of common room au Kellogg College de l’Université d’Oxford, research fellow à l’université de Pennsylvanie.
- Gino Raymond Professeur de "Modern french studies" à l'Université de Bristol
- Susan Finding Professeur des universités en études anglophones à l’Université de Poitiers
Free school, School Academies, augmentation des frais d’entrée à l’université, augmentation des cotisations aux retraites des professeurs... Ces dernières années, le monde de l’éducation connaît d’importantes transformations ce qui n’est pas sans provoquer la colère. A l’origine de ce climat une série de réformes dans le financement et le fonctionnement de l’enseignement. Dans le supérieur le triplement des droits d’inscriptions à la rentrée 2012 mit les étudiants dans la rue, même dans la vénérable université d’Oxford.
Dans le secondaire, la réforme du système de retraite des enseignants (et des fonctionnaires) a provoqué la plus importante grève du secteur public depuis une quarantaine d’années. Les professeurs, estimant ne pas avoir été entendus, promettent d’ailleurs de remettre ça dès le mois de juin, et restent mobilisés. Quels points communs entre ces mobilisations, ces grèves ?
A priori les problématiques de l’enseignement supérieur et du secondaire sont assez distinctes, mais un point commun revient dans les slogans de ces manifestants: ils disent craindre une forme de privatisation du système d’enseignement. Le sujet n’est pas nouveau en Grande-Bretagne, fonds publics et privés sont mobilisés pour le financement des universités. Dans le secondaire depuis Tony Blair, des « sponsors » privés participent au financement des Academies: ces établissements mixtes représentent aujourd’hui plus de la moitié des lycées. Impossible d’aborder ce débat sans évoquer aussi les fameuses « free schools ». Ces établissements financés par l’Etat sont gérés par des organismes privés, des associations, parfois aussi des groupes religieux qui destinent leurs enfants à une morale communautaire stricte. Quel bilan peut-on dresser de ces free schools deux ans après leur lancement ?
Au-delà des particularités de chacun de ces dossiers, le système éducatif anglais, dans son ensemble, serait-il en train de laisser toute la place au secteur privé? Ce virage est-il une tendance lourde? Ce système est-il de plus en plus inégalitaire, comme de nombreux observateurs le disent? Est-il entrain de devenir est outil de ségrégation sociale?
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