Alors que les forces irakiennes s’apprêtent à lancer la fameuse grande offensive pour reprendre la grande ville de Mossoul à l’Etat islamique, la société irakienne s'interroge sur l'après-Daesh.
- Myriam Benraad Politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeure associée en relations internationales.
- Saad Salloum Politologue et éditeur de la revue « Masarat », il se bat contre la culture de l'exclusion qui frappe les minorités irakiennes.
- Adel Bakawan Directeur du Centre français de recherche sur l'Irak (CFRI)
Alors que les Kurdes ont largement participé à la reprise de villages tombés dans les mains de l’EI – y compris dans des zones extérieures au Kurdistan irakien défini dans ses frontières officielles. Aujourd’hui, les autres composantes, arabes suniites, yézidis, assyriennes, turkmènes, s’inquiètent d’un pouvoir kurde dominateur qui ne respecterait pas leurs droits.
En 2005, la nouvelle constitution validée par référendum instaurait le fédéralisme et la division de l’Etat en communautés, l’autonomie du Kurdistan était renforcée et les chiites -longtemps écartés du pouvoir- en reprenaient les rênes, au détriment des sunnites, marginalisés à leur tour. Mais onze ans plus tard, les conquêtes fulgurantes de Daech puis les victoires successives des peshmergas ont largement rebattu les cartes.
Quelles sont aujourd’hui les limites territoriales du Kurdistan syrien, dont les combattants se sont battus contre les djihadistes largement au-delà des frontières instituées en 2005 ? Comment redonner aux arabes sunnites une représentation politique dans des régions où une large partie de la population a soutenu les djihadistes de l’Etat Islamique ?
Zerocalcare, auteur italien d’un roman graphique "Kobane Calling" (éditions Cambourakis, 2016)
7 min
Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny.
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