Nucléaire : cachez ces déchets que je ne saurais voir !

Un baril avec un signe radioactif, entouré de croix où l'on peut lire "Irradié". Photographié le 1er Août, 2015 à Bonnet dans l'est de la France.
Un baril avec un signe radioactif, entouré de croix où l'on peut lire "Irradié". Photographié le 1er Août, 2015 à Bonnet dans l'est de la France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Un baril avec un signe radioactif, entouré de croix où l'on peut lire "Irradié". Photographié le 1er Août, 2015 à Bonnet dans l'est de la France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Un baril avec un signe radioactif, entouré de croix où l'on peut lire "Irradié". Photographié le 1er Août, 2015 à Bonnet dans l'est de la France. ©AFP - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
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Depuis quelques temps, le projet d'enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne, a ravivé le débat sur le devenir des déchets toxiques.

Avec
  • Monique Sené physicienne nucléaire, directrice de recherches honoraire au CNRS, et cofondatrice du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire
  • Francis Sorin Responsable du Pôle Information de la Société Française d'Energie Nucléaire et membre du haut comité pour la transparence et l' information sur la sécurité nucléaire.
  • Patrick Torrès directeur des opérations industrielles de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
  • Jean-Philippe Siblet Directeur du Service du Patrimoine naturel au Muséum national d’histoire naturelle
  • Corinne Lepage Avocate et présidente de CAP21 Le Rassemblement citoyen

Dans un contexte de discussion sur l'avenir de la filière nucléaire et à l'heure de la transition énergétique, aucun pays au monde ne semble avoir trouvé de solution dite idéale pour régler ce problème empoisonné ! Que doit-on faire de ces déchets ? Que sait-on réellement de leur évolution dans le temps ? Que proposent les recherches scientifiques d'aujourd'hui et de demain ? Comment et peut-on se passer de cette énergie miracle qui a accouché d'un monstre ?

Avec Corinne Lepage, ancienne Ministre de l’environnement, Monique Sené, physicienne, directeur de recherche honoraire au CNRS, présidente du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire ( GSIEN), Patrick Torrès, directeur des opérations industrielles de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs ( ANDRA), Francis Sorin, conseiller de la Société Française d’Energie Nucléaire, auteur de Déchets nucléaires : où est le problème ? (EDP sciences, 2015), membre honoraire du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire ( HCTISN).

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Puis en seconde partie dans "Les échos de la terre", à l'occasion de la 8e édition du Jour de la Nuit, le rendez-vous de lutte contre les pollutions lumineuses, nous accueillerons le chercheur Jean-Philippe Siblet, directeur du service du patrimoine naturel au Museum National d'Histoire Naturelle de Paris.

  • La phrase que vous faites vôtre

"Le nucléaire nous aura apporté 40 ans de joie et puis il nous apportera une infinité de problèmes au moins pour plusieurs siècles" Monique Sené

"Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité" Albert Einstein (Corinne Lepage)

"Où penchés à l'avant des blanches caravelles

Ils regardaient monté en un ciel ignoré

Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles." José-Maria de Heredia (Francis Sorin)

**"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière c'est se condamner à l'inaction". Jean Rostand (**Patrice Torrès)

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REVUE DU WEB DE L'ENVIRONNEMENT

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POUR ALLER PLUS LOIN EN QUELQUES CLICS

Sur les déchets radioactifs

Rapports, études et lois :

- Amendement de la loi Macron sur la réversibilité de l'enfouissement des déchets nucléaires, c'est-à-dire la possibilité d'aller rechercher sous terre des déchets radioactifs après enfouissement.

- La loi dite Bataille relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs. Loi fondatrice en matière de gestion des déchets radioactifs, elle est la première loi à avoir fixé les grandes orientations relatives aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue. Cette loi prévoyait que des recherches seraient conduites selon trois axes : Axe 1 : la séparation et la transmutation des éléments radioactifs à vie longue ; Axe 2 : les possibilités de stockage dans les formations géologiques profondes ; Axe 3 : l’étude de procédés de conditionnement et d’entreposage de longue durée en surface.

- A lire également : Rapport global de la Commission nationale d’évaluation des recherches conduites dans le cadre de la loi du 30 décembre 1991

- La loi Bataille a été refondue en 2006 à travers la « loi déchets » du 28 juin 2006. La loi aborde trois grands sujets : (i) définition d’une politique de gestion des matières et déchets radioactifs, (ii) renforcement de la transparence, (iii) dispositions de financement et d’accompagnement économique.

- A lire également : Rapport sur l'Évaluation du plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNG-MDR) par M. Christian BATAILLE et M. Claude BIRRAUX, Députés, 2007

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Articles :

- En février 2014, un fût de déchets radioactifs éclate dans le centre d’enfouissement de Carlsbad, aux États-Unis. Il libère notamment du plutonium et de l’américium. Cet accident, supposé ne devoir jamais arriver, coûtera deux milliards de dollars et sept ans de travaux.

- Alors que l’échec du débat public sur le projet CIGEO est venu rappeler que nucléaire et démocratie n’ont jamais fait bon ménage, Global Chance propose un éclairage indépendant sur la question toujours non résolue du devenir des matières et déchets nucléaires.

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Le PLUS et le MOINS

- LE MOINS : "Dirty Diesel", l'ONG Public Eye accuse des négociants suisses de vendre des carburants toxiques Afrique

Résultat de trois ans d’enquête, le rapport « Dirty Diesel » révèle comment les négociants suisses en matières premières profitent de la faiblesse des standards en Afrique pour produire, livrer et vendre des carburants de mauvaise qualité et réaliser des profits au détriment de la santé de la de millions de personnes. Le rapport est accablant puisqu'il considère que par ces pratiques illégitimes, ces sociétés contribuent à l’explosion de la pollution de l’air dans les villes africaines et nuisent à la santé de millions de personnes. Huit pays africains sont notamment concernés: Angola, Bénin, Congo, Ghana, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Zambie.

Pompe à essence, Nkwanta, région de l'Est du Ghana, Afrique de l'Ouest, Afrique
Pompe à essence, Nkwanta, région de l'Est du Ghana, Afrique de l'Ouest, Afrique
© AFP - David C Poole / Robert Harding Heritage / robertharding

Selon l’ONG, les sociétés Vitol, Trafigura et Addax & Oryx « profitent » de la faiblesse des normes africaines pour y vendre des carburants de mauvaise qualité et « réaliser des profits au détriment de la santé de la population africaine ».

Face à ce constat, Public Eye a lancé une pétition pour que Trafigura, dont le siège est à Lucerne en Suisse, s'engage à ne vendre que des carburants conformes aux standards européens partout dans le monde.

- LE PLUS : Une lettre ouverte contre l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes

Une lettre ouverte suivie d'une pétition contre l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes vient d'être publiée sur Atabula (site d'information dédié à l'univers de la gastronomie). Elle fait suite à la fusion Monsanto - Bayer que les signataires de la lettre voient d'un mauvais œil. Plus d'une centaine de ces signataires se trouve être de chefs de renom comme Yannick Alléno,Thierry Marx ou encore Michel et Sébastien Bras.

Ils adhèrent tous au message fort et sans équivoque de la lettre : " Une telle entreprise n’a qu’une ambition : accroître ses activités, donc ses bénéfices, sur tous les continents, au mépris de la biodiversité et de la santé des populations. " Il n'en pourrait être autrement pour des professionnels comme eux de la restauration : " Ardents défenseurs du bien manger, engagés quotidiennement dans la valorisation du bon produit et des petits producteurs, les professionnels de la restauration veulent rappeler leur attachement à quelques valeurs fondamentales : le soutien à la biodiversité, le respect de l’environnement et la santé des consommateurs " et de souligner : " Il est nécessaire que les chefs et tous les acteurs de la restauration prennent la parole et expriment publiquement leurs inquiétudes : sans un produit sain et de qualité, sans diversité des cultures, le cuisinier ne peut plus exprimer son talent créatif ".

Des personnes achètent des légumes sur le marché de Rodez, le 16 mars 2011.
Des personnes achètent des légumes sur le marché de Rodez, le 16 mars 2011.
© AFP - PASCAL PAVANI

Les signataires de la lettre veulent éveiller les consciences et insistent sur le péril qu'une telle fusion représente : " Cette Lettre ouverte contre l’invasion de l‘agrochimie dans nos assiettes est un appel à la responsabilité et à la prise de conscience collective. Des enjeux majeurs pour notre alimentation se jouent actuellement. Non, la nature, la diversité et la qualité de notre alimentation ne doivent pas passer sous le rouleau compresseur liberticide du groupe Bayer-Monsanto ".

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