"Cy Twombly: deux textes" de Roland Barthes

Un visiteur devant un tableau de Cy Twombly - exposition à Paris (29/11/2016)
Un visiteur devant un tableau de Cy Twombly - exposition à Paris (29/11/2016) ©AFP - SABINE GLAUBITZ / DPA
Un visiteur devant un tableau de Cy Twombly - exposition à Paris (29/11/2016) ©AFP - SABINE GLAUBITZ / DPA
Un visiteur devant un tableau de Cy Twombly - exposition à Paris (29/11/2016) ©AFP - SABINE GLAUBITZ / DPA
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Le 25 mai 1975, au Café de Flore, a eu lieu une rencontre entre Roland Barthes et l’artiste Cy Twombly. De cette rencontre, en sortiront deux textes courts, qui se répondent, se reprennent et s’éclairent l’un l’autre.

Dans ces deux textes, Roland Barthes procède comme s’il faisait répondre son écriture et ses propres catégories aux œuvres de Twombly. « Ecriture », « Culture », « Support », « Corps », « Moralité », mais aussi griffure, déchet, salissure, effet, rare… tout est mis en œuvre par Barthes pour saisir « l’inutilité souveraine » des peintures de l’artiste, et plus particulièrement, son geste dont le sens s’est évaporé, et dont il ne reste, que le papier, ou dit avec les mots de Barthes : où il ne reste que le « tour nerveux des lettres et le jet de l’encre », le « tact » « gauche » sur le « dernier état de la peinture, son plancher, le papier. »

Dans cette perspective, « L’art de Twombly » dit encore Barthes, « consiste à faire voir les choses : non celles qu’il représente, mais celles qu’il manipule : ce peu de crayon, ce papier quadrillé, cette parcelle de rose »… Si face à un tableau, il n’est ainsi jamais naïf de se demander ce que ça veut dire, il n’est pas donc non plus naïf d’en revenir à cette question encore plus ordinaire : « qu’est-ce qui se passe là ? »

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