"Dans la peau d'une bête" de Charles Foster

Un renard roux
Un renard roux
Un renard roux
Un renard roux
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Pour cet été, je vous propose de vous mettre « dans la peau d'une bête », c'est en tout cas ce à quoi invite le titre de cet essai de Charles Foster. Et ce n'est pas qu'un titre, puisque Charles Foster, professeur à Oxford, vétérinaire, en a pour sa part fait l'expérience et il la raconte ici.

Avec
  • Charles Foster Ecrivain anglais, naturaliste

Et il faut le dire, ce n'est pas seulement expérience de pensée ou de méditation, comme le chamanisme, ce n'est pas non plus l'expérience banale de parler à son animal de compagnie, ni encore les expériences, moins fréquentes, de chasse ou de taxidermie. Non, c'est autre chose... mais c’est quoi ? Comment faire plus que cela ?

Comment donc se mettre dans la peau d'un animal, comme celle d'un renard par exemple ? Et plus précisément, comment y parvenir, sachant la profonde altérité qui nous sépare de tout autre être vivant ? Eh bien, tout simplement, en se mettant au sens propre dans la peau d'un animal, en en adoptant les mouvements, les pratiques, les chemins, les manières de vivre...

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C'est ainsi que Charles Foster a, par exemple, tenté de chasser comme un renard, c’est-à-dire non pas en localisant, dans l'espace, où se situe sa proie, mais en servant du son qu’émet celle-ci... mais c'est ainsi, aussi, qu'il a pu creuser un terrier ou manger un ver comme un autre animal...

Blaireau, renard, mais aussi loutre, martinet ou cerf noble, Charles Foster est donc devenu une bête. Et on comprend en quoi ces expériences ne relèvent pas seulement de la métaphysique avec la question de la conscience, de la politique et de l'éthique avec celle de l'identité et de l'altérité, mais bien de l'expérience elle-même, de l'immersion et de l'immanence, avec tout ce qui résiste à cela, et avec cette question qui reste en suspens : les animaux vivent-ils dans le même monde que moi ? Voient-ils, sentent-ils les choses de la même manière que moi ?

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