Arne Naess, philosophe norvégien, disparu il y a peu, en 2009, est le fondateur d’un des grands courants de l’écologie : la « deep ecology » !
Une écosophie pour la vie, c’est le titre de ce recueil de textes d’Arne Naess. Arne Naess, peut-être son nom ne vous dit rien du tout : c’est vrai qu’il est assez méconnu en France, et pourtant… Arne Naess, philosophe norvégien, disparu il y a peu, en 2009, est le fondateur d’un des grands courants de l’écologie : la « deep ecology » !
La « deep ecology », ou très littéralement, l’écologie profonde, Arne Naess l’a définie dès 1973 dans un des textes que l’on peut découvrir ici: il l’oppose, assez simplement, à l’écologie superficielle, qu’il définit en quelques lignes comme ce qui s’en tient à la lutte contre la pollution et l’épuisement des ressources et comme ce qui a pour but de maintenir la santé et l’abondance matérielle des populations des pays développés. Autrement dit, des objectifs importants, mais en surface, limités, pas cruciaux…
Car ce que vise Arne Naess avec l’écologie profonde, c’est bien d’abord le cœur et la totalité de la nature avec lequel nous pouvons nous identifier, mais c’est aussi, en chemin inverse, à partir de cette métaphysique immanente, le déploiement d’une écosophie, une sagesse normative, prescriptive, pratique, politique de l’harmonie écologique.
Mais comment viser ce cœur de la nature ? Comment ne pas s’en tenir à une écologie superficielle et atteindre plus qu’un intérêt, qu’une attention, qu’une prise de conscience limitée pour la cause écologique ? Comment faire plus, soi, et comment susciter plus, chez d’autres ? Et comment, tout simplement, procéder : comment vouloir et pouvoir se départir de ses habitudes de pensée, d’agir et de sentir pour être la nature ?
« Métaphysique de la ligne forestière », « Modestie et conquête des montagnes », « La vie considérée comme un paysage ouvert », autant de textes où Arne Naess nous donne la réponse, où il décrit ses expériences fusionnelles avec la forêt ténébreuse, avec la montagne pourtant impassible, et puis il y a ce texte aussi, « La place de la joie dans un monde de faits », qui fait de cet affect actif, la joie, le critère de cette réalisation de soi dans le monde, du Soi du monde.
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