

Après le rachat d'Alstom par Siemens, de STX par le groupe italien Fincantieri, ainsi que les dernières déclarations d'Emmanuel Macron, l'horizon de la politique industrielle française est-il européen ?
- Pascal Gateaud rédacteur en chef délégué de L'Usine nouvelle
- Bruno Grandjean président de la Fédération des Industries Mécaniques, et président du directoire de REDEX, groupe industriel français spécialisé dans la mécanique fine
- Edouard Martin Eurodéputé de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen
C’est devenu une expression courante chez les industriels et les économistes : « Se faire un ‘Airbus de’ » - un Airbus de l’énergie, un Airbus des télécoms, un Airbus de l’armement ou des énergies renouvelables… Airbus : le nom du champion européen de l’aéronautique, devenu formule incantatoire à chaque naissance d’un géant de l’industrie communautaire.
C’est donc à un « Airbus du rail » que l’on a eu droit cette semaine. La terminologie a été reprise par le ministre de l’économie lui-même quand il s’est agi d’officialiser l’alliance du français Alstom et de l’allemand Siemens : « Un mariage entre partenaires égaux » a assuré Bruno Le Maire jouant les agents d’état civil.
La France industrielle n’est plus, c’est désormais à l’échelle européenne qu’il faudrait raisonner, selon le chef de l’Etat qui ne croit plus à la souveraineté nationale en la matière : « Faisons tourner l’Europe industrielle et la France ira bien » dit en substance Emmanuel Macron. C’est la logique qui a présidé à la plupart des dernières ventes et fusions dans des secteurs pourtant stratégiques, que ce soit pour Alcatel-Lucent vendue au finlandais Nokia, les chantiers navals de Saint-Nazaire vendus à l’italien Fincantieri, Alstom vendu à l’Allemand Siemen - le « dernier acte d’une aventure industrielle made in France », et qui faisait sa fierté quand Alsthom s’écrivait encore avec un H.
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