La "route libyenne" est l'une des principales voies d'accès à l'Europe des réfugiés en provenance d'Afrique. La clé de la crise humanitaire sans précédent qui secoue la Méditerranée est-elle à chercher dans la situation politique à Tripoli ?
- François Gemenne Spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne
- Rony Brauman Ancien président de Médecin sans frontières
- Roumiana Ougartchinska Journaliste, professeur
224 personnes ont été sauvés hier dans le détroit de Gibraltar… elles viennent s’ajouter aux 400 qui ont été récupérées en 2 jours sur pas moins de 16 embarcations.
Les projecteurs se sont donc braqués ces derniers jours sur ce que les spécialistes appellent la route espagnole, l’une des trois voies d’accès à l’Europe par la Méditerranée pour les réfugiés et les migrants. Un autre passage, qui a beaucoup fait parler de lui il y a deux ans, part de Turquie vers la Grèce, il est désormais bloqué par les accords entre Bruxelles et Ankara.
Mais la route la plus importante, celle qu’ont emprunté 85% de ceux qui ont rejoint l’Europe par la mer en 2016, cette route part de Libye. Un pays qui connait une instabilité profonde et où prospèrent les réseaux de trafic d’êtres humains. L’Organisation Internationale des migrations, l’OIM qui dépend de l’ONU, a alerté cette semaine encore sur les cas de séquestration, de viol, de torture qui se multiplient à l’égard de réfugiés.
L’incapacité manifeste du gouvernement d’union à contrôler ses côtes et à enrayer l’action des passeurs, pire, la situation humanitaire catastrophique dans les camps de rétention interroge la politique européenne qui s’en remet aux autorités libyenne pour contenir le problème.
Crise des migrants : la solution se trouve-t-elle en Libye ?
- A VOIR : le reportage d'Arte sur la situation humanitaire au Soudan du Sud
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