La campagne des idées a-t-elle lieu ?

Imaginer la France de demain : c’est ce que l'on demande à celles et ceux qui briguent la présidence de la République. Dans ce pays qui a vu naître la figure de l’intellectuel, à la rencontre des idées et de l’engagement, les propositions concrètes sont souvent reléguées derrières les concepts et les grandes déclarations de principes.

Mais à 21 jours du premier tour pourtant, on a le sentiment d’avoir plus parlé affaires judiciaires et de recompositions des appareils politiques que de ce que d’aucuns aiment appeler « les vrais sujets ». Cette élection qui s’annonçait comme l’occasion de trancher entre des options différentes, des visions du monde, d’arbitrer entre libéralisme, nationalisme et socialisme se serait perdue en route.

Pas si sûr : on notera qu’aujourd’hui les deux candidats qui profitent d’une dynamique importante, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, sont volontiers présentés comme des intellectuels. Benoît Hamon lui s’est entouré de nombreux universitaires qui l’aident à élaborer et même, ce qui est plus singulier, à porter publiquement son programme. François Fillon et Marine Le Pen surfent chacun à leur manière sur un courant intellectuel qui a beaucoup occupé le débat d’idées ces dernières années et que l'on a qualifié de néo-réac.

Alors la campagne des idées a-t-elle bien lieu ?

A DECOUVRIR : le programme complet du week-end Imagine, ouvert au public à la Maison de la radio (entrée libre)