

Les droites européennes cherchent un cap pour surmonter leurs divisions.
- Florence Haegel directrice de recherche au Centre d’études européennes de Sciences Po, auteur de Les droites en fusion, transformations de l’UMP
- Philippe Juvin Chef du service des urgences de l'hôpital Pompidou
Un « débat juridique intense » promet Viktor Orban dès demain, à ceux qui ont osé le défier jeudi dernier à Strasbourg.
Pour la première fois dans l’histoire du Parlement européen, une majorité de députés s’est prononcée pour une procédure de sanctions contre la Hongrie : le déclenchement de l’article 7, mécanisme le plus radical, qui permet de suspendre les droits de vote d’un Etat membre coupable de violation des droits de l’homme… L’année dernière la Pologne avait subi le même sort mais à l’initiative de la Commission européenne.
Dans le détail, on attendait de voir comment voterait la droite européenne, les députés du groupe auquel appartient Viktor Orban, que l’on classe souvent à tort à l’extrême-droite alors qu’il est encore membre du PPE, le Parti populaire européen, groupe parlementaire le plus nombreux et de loin - où l’on retrouve les Républicains, la CDU d’Angela Merkel, le Parti populaire espagnol ; mais aussi, donc le Fidesz de Viktor Orban, ou encore le parti du chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui en décembre dernier, accédait au pouvoir avec son nouvel allié : le parti d’extrême-droite FPÖ, dans une coalition dite « turquoise-bleue ».
Le centre de gravité de la droite traditionnelle européenne s’est manifestement déplacé, avec d’une part la succession d’attentats terroristes, d’autre part la crise migratoire de 2015, et la montée des populismes . La cohésion de ce bloc politique est aujourd’hui mise à mal, et les cas autrichien, italien font des émules aussi au sein de la droite française.
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