

Comment le gouvernement peut-il asseoir son autorité sur tous les fronts sans basculer dans l’autoritarisme ?
- Patrice Maniglier philosophe, maître de conférences en philosophie à l'Université Paris-Nanterre
- Aurore Bergé Députée des Yvelines, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
- Jérôme Fourquet Politologue
« Certains pensent que la France doit se réformer en profondeur pour éviter le déclin, mais qu’aucun homme politique élu au suffrage universel n’aura le courage de mener à bien ces réformes et que, dans ce cadre, il faudrait que la direction du pays soit confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement ».
Êtes-vous tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du tout avec cette opinion ?
A 40% d’accord, les Français sondés par l’IFOP pour Atlantico se montreraient attirés par l’arrivée d’un pouvoir politique plus autoritaire, et à 67%, - fruit d’une autre question - par la perspective d’un gouvernement d’experts non élus.
Pourquoi faire ? Pour que l’un comme l’autre réalise les réformes jugées nécessaires mais impopulaires. Dans le climat de tensions actuel, accablés par le manque de courage de nos élus, nous serions prêts à donner un petit coup de canif dans nos principes démocratiques pour le bien du pays. La privation, en somme, pour répondre à la frustration démocratique. Ce qui a peut-être inspirer à Manuel Valls l’idée que « la France a besoin d’autorité », comme le Premier ministre l’a déclaré au lendemain des violences qui ont émaillé la manifestation du mardi 14 juin contre la Loi Travail.
Pourquoi ce besoin d’autorité ? Est-ce le signe d’une autorité en crise, mise à mal par la contestation ? Comment le gouvernement peut-il asseoir son autorité sur tous les fronts sans basculer dans l’autoritarisme et gagner la bataille de l’opinion ?
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