

Nicolas Hulot a annoncé cette semaine que l’objectif de réduire à 50 % la part de la production électrique en 2025 ne serait pas tenu. Recul ou réalisme ? Pusillanimité ou principe de réalité ?
- Thomas Porcher économiste, professeur à la Paris School of Business
- Delphine Batho Députée Génération écologie des Deux-Sèvres.
C’est ce qu’on pourrait appeler un « mythe pacificateur » selon les mots du sociologue Pierre Lascoumes. La « transition énergétique » semble mettre tout le monde d’accord… Sauf que personne ne parle de la même chose.
De quelle transition s’agit-il ? Sur combien de temps ? A l’adresse de qui, et dans quel objectif ? Existera-t-il à terme un état stationnaire énergétique vers lequel cette transition nous aura conduits ? Aller quelque part d’accord mais encore faut-il savoir où.
Il y a des scénarios de transition, portés par des acteurs aux intérêts divergents, ou aux convictions modulables... Et qui peuvent, selon les circonstances, les réécrire à leur guise.
Ainsi de Nicolas Hulot qui ne se voit plus conduire la France, en huit années seulement, vers un schéma énergétique dans lequel le nucléaire ne jouerait plus qu’à 50% dans la production d’électricité, contre 75 aujourd’hui.
Renoncement ou réalisme ?
Il faut pour le savoir tenter de sortir des arguments d’autorité, très en vogue sur ces questions, et mettre à plat les différents scénarios possibles. Aujourd’hui ce n’est pas tant le principe du changement qui soulève des débats, mais plutôt son rythme et son coût.
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